je viens de voir "Taxi Driver". Cela faisait au moins 6 mois que le DVD traînait sur mon étagère. J'ai decidé de le regarder. mes impressions sont donc toutes fraîches, elles reflètent ce que je retiens de ce film.
Il faut l'avouer : il s'agit d'un grand film, il mérite sa palme d'or .
Avec Scorcese derrière la camera et De Niro en acteur principal, on ne peut pas être décu.
De Niro est superbe dans le rôle de ce conducteur de taxi nocturne qui plonge dans la folie. On peut etre encore plus impressionné quand on apprend que la mythique scène du "are you talking to me ?" est totalement improvisée. le personnage de Bickle est complexe : capable d'actes de folie ou d'actes d’héroïsme , il est typiquement le symbole de l'anti-héro.
Le scénario parvient avec brio à nous accrocher à la lente déchéance de la santé mentale du protagoniste.
Sur le plan esthétique, on fait difficilement mieux : les plans sont magnifiques, on est plongés dans les nuits New-Yorkaises du début des années 80 où prostituées et junkies remplacent les hommes d'affaires stressés diurnes.
La musique jazzy du genial Bernard Herrman , que j'admirais deja beaucoup pour la musique qu'il a composé pour Psycho , est en parfaite harmonie avec l'ambiance du film.
si je n'ai mis que 7 , c'est pour la raison suivante :
La fin du film m'a paru peu réaliste.Que penser du fait qu'il survive a la fusillade qu'il a lui-même provoqué dans le bordel ? Le fait que Betsy revienne vers lui quand il s'est retablie de ses blessures m'a deplu également. Pour rappel, le scénario nous fait plonger dans la dernière demi-heure du film avec lui aux enfers . Bickle dévie de la société et commence à sombrer dans une evie nihiliste de meurtre. J'ai donc été déçu de cette fin, qui lui est plutôt favorable. Je ne pouvait m'empêcher de le comparer au personnage joué par Ryan Gosling dans Drive et sa fin typiquement anti heroique, où le héros se résout, malgré son coup de foudre, à rester dans la solitude. Mourir seul et fou, cela convenait bien a Bickle, mais le scénario en a décidé autrement