Un pari risqué, osé, mais réussi.

Chupacabra Terror, connu chez nous en tant que "Terreur en haute mer" mais aussi sous le nom de "Le monstre perdu", est un petit bijou du septième art, injustement publié sous la forme d'un Direct-To-Video. En effet, derrière l'intrigue exceptionnellement complexe, derrière les acteurs haut-de-gamme (John Rhys Davies, aka Gimli s'il vous plait) tout à fait convaincus par leurs rôles, derrière les lignes de dialogues épiques ("Un champignon? Mais qu'est-ce que ça veut dire?"), derrière les effets spéciaux à en faire pâlir un James Cameron, derrière le lot de magnifiiiiiiques stock shots tout droit sortis d'émissions animalières des années 90, et même derrière la plus grande réussite du MOOOONDE dans le maquillage d'une créature surnaturelle, oui derrière tout ça se cache un véritable pied de nez au conformisme et au star system d'Hollywood. On sent toute la puissance du propos du réalisateur, humain avant tout, qui veut vous crier: OUI, OUI, NOUS AUSSI NOUS EXISTONS! Une critique incendiaire et nécessaire à notre époque, un véritable bol d'air dans une industrie pourrie par la folie consensuelle et le manque d'ambition artistique.

Non je déconne, j'ai probablement mis plus de temps à écrire ce petit texte que les mecs à bosser dessus. Ce film est une merde exécrable dont on se moquera avec plaisir lors d'une soirée entre amis fans de nanards abominables, accompagné de bières fraîches et de cacahuètes pas trop salées.