Précédé d'une sulfureuse réputation dont les effets gore arrosant régulièrement l'écran en auraient - apparemment - traumatisé quelques-uns outre-Atlantique, transformant dès lors les réseaux sociaux en autant de cellules de crise et de soutiens (et de marketing) potentiels, chacun y allant de son partage de photos d'un pote ayant dégueulé et autres anecdotes de personnes ayant dû quitter la salle bras-dessus bras-dessous avec d'interloqués ambulanciers (comme s'ils n'avaient que ça à foutre), le buzz qui a entouré les projections de ce nouvel opus mettant en scène Art The Clown l'a quasi automatiquement propulsé au rang d’événement dans le milieu un peu sage et frileux (voir pompeux) de la production horrifique. Rang mérité, usurpé, exagéré, on va voir ça ensemble. Une chose est sûre : Damien Leone, le réal, doit nager dans le bonheur.


Dès les prémices du projet, Terrifier 2 a bénéficié d'un solide soutien de la fan base de pelloches d'horreur craspecs. Soumis comme le premier film à un financement participatif, le budget s'est finalement élevé à 250 000 $. Une broutille, même pour les standards de la production à faible budget. Une broutille, mais presque huit fois supérieure au budget du premier film et cinq fois plus que ce qui était demandé lors de la campagne de financement. Un succès donc, qui va permettre à Damien Leone de se concentrer pleinement sur le développement sans être obligé d'aller gratter quelques sous en travaillant à droite à gauche dans des jobs à temps partiel. On est encore très loin d'une production "pro", mais un peu plus à l'aise que lors de ses courts métrages et du premier Terrifier. Et cet investissement de temps et de budget va permettre à Leone de développer son histoire, son univers et de peaufiner ses scènes gore, le tout sur une durée de presque 2 heures et 20 minutes (!), affichant une certaine ambition dans le format du "film gore fauché". Et si encore une fois, Leone fait montre d'une débrouillardise et d'un talent indéniable, cette durée va aussi mettre un peu trop en lumière le caractère un peu bancal et les limites de l'entreprise...


[...]


Suite de la critique sur notre blog Les Gloutons du Cinéma :

https://lesgloutonsducinema.blogspot.com/2023/02/terrifier-2-damien-leone.html

LesGloutons
7
Écrit par

Créée

le 22 févr. 2023

Critique lue 20 fois

LesGloutons

Écrit par

Critique lue 20 fois

D'autres avis sur Terrifier 2

Terrifier 2
dagrey
7

Art le clown est de retour pour Halloween...

Après avoir été ressuscité par une entité sinistre, Art le Clown revient dans la ville de Miles County l'année suivante où il a assassiné 8 personnes durant la nuit d'Halloween. Cette fois, il prend...

le 25 oct. 2022

21 j'aime

10

Terrifier 2
titiro
6

L'Art et la manière.

Retour en fanfare du clown mutique, sadique, imprévisible, psychopathe le plus sanguinaire de l'Histoire du cinéma. Auréolé d'un sacré buzz à sa sortie aux États-Unis, d'une durée de 2h20, et après...

le 19 janv. 2023

16 j'aime

18

Terrifier 2
Little-Nightmare
3

Sérieusement ?

Le premier était déjà une sacré catastrophe mais alors là...Au delà du côté gore (qui ne me dérange pas plus que ça), qu'est-ce qui s'est passé lors de l'écriture du scénario

le 23 oct. 2022

12 j'aime

2

Du même critique

Billy Milligan : Ces monstres en lui
LesGloutons
7

Critique de Billy Milligan : Ces monstres en lui par LesGloutons

Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités, qui a inspiré le personnage de Denis joué par James McAvoy dans Split (2016) de Night Shyamalan. Bien, pour une fois, Olivier Megaton s'en sort bien, si...

le 12 oct. 2021

3 j'aime

Sauvage
LesGloutons
7

Critique de Sauvage par LesGloutons

Une station service paumée en Hongrie comme seul cadre du récit, un homme voulant rencontrer son père qu'il n'a vu depuis trente ans, un chat errant, un estropié conteur d'histoire, une vieille...

le 29 sept. 2021

3 j'aime

Terrifier
LesGloutons
7

Un nouveau Boogeyman qui s'impose...

Après All Hallow's Eve - et avoir produit de loin sa suite assez nulle et avoir écrit et tourné en 2015 Frankenstein vs The Mummy - Damien Leone, pas bête, pleinement conscient du charisme et du...

le 2 nov. 2022

2 j'aime