16 ans après le projet Grindhouse de Robert Rodriguez et Quentin Tarantino, qui rendait hommage - plus dans l'idée que dans le rendu - au double feature d'exploitation des années 70, Eli Roth réalisa l'une des bandes-annonces fictives et parodiques séparant les deux métrages de ce projet, Thanksgiving. Cette dernière est aujourd'hui développée en long-métrage par Roth, proposant un slasher sachant slasher dont la tonalité, toujours en équilibre entre le respect des codes du genre et la satire, offre un petit film d'horreur aussi amusant que sympathique.
L'histoire : Un an après qu’un Black Friday ait viré au chaos, un mystérieux tueur s’inspire de la fête traditionnelle de Thanksgiving et terrorise la ville de Plymouth (Massachussetts), berceau de la célèbre fête. Alors que les habitants sont éliminés les uns après les autres, ces meurtres qui semblaient aléatoires, révèlent un plan plus vaste et sinistre.
Une nouvelle fois, fans de grandes ambitions, intellos cherchant des symboliques sociales et autres métaphores dans les froids amphithéâtres de l'evalated- horror, dégénérés de l'originalité et de la transcendance des codes, ou fans autoproclamés de films d'horreur et de slashers n'en aimant pourtant bizarrement aucun, cassez-vous. Non mais vraiment, faut vous barrer. Il n'y aura rien à manger pour vous. En revanche, si une petite proposition toute modeste, respectant à la lettre le cahier des charges, mais réussissant quand même à se montrer assez fraîche par le ton fun de l'ensemble, par les meurtres gentiment gores et par ce jeu d'équilibre toujours très bien tenu entre le respect (aucune moquerie du genre dans lequel il s'inscrit) et la gentille satire (rien que l'intro donne la note d'intention), vous aurez exactement ce que vous êtes venus chercher : un bon vieux slasher des familles rigolo et divertissant.
[...]
Suite de la critique sur notre blog :
https://lesgloutonsducinema.blogspot.com/2024/01/thanksgiving-eli-roth.html