Critique segment par segment de la rédac du Cinéma Club FR.

Aujourd’hui, nous vous proposons une critique un peu spéciale, pour un film au concept spécial (mais original). Il s’agit de « The ABCs of Death« . Pour ceux qui ignoreraient complètement de quoi il s’agit, et bien il est dans la même lignée que VHS, ou encore The Theatre Bizarre, c’est-à-dire un film à « sketchs ».

Alors pour l’instant vous allez vous dire que ça a été déjà fait, mais détrompez-vous. Ici, ce sont ni plus ni moins 26 réalisateurs, de nationalités différentes, qui se sont prêtés au jeu. Le thème? L’alphabet. Chacun d’entre eux s’est vu attribué une lettre, et devait à partir de celle-ci, imaginer une manière de mourir par le biais d’un mot qu’ils étaient libres de choisir. Ils avaient une liberté artistique totale sur le contenu (donc rien n’a été coupé de leur montage final), leur seule limite étant le budget (5000 $ chacun) et une limite de temps (entre 2 et 10 minutes).

Trois auteurs : Charline, Alexandre et Aymeric, ont vu le film et ont décidé de vous donner, et de confronter, leurs avis pour chaque sketch du film, en quelques lignes.


A – réalisé par Nacho Vigalondo

Synopsis: Une femme entre dans la chambre de son mari malade, armée d’un couteau.

Alexandre: Je n’aime pas

Ce segment manque d’originalité pourtant il s’avère avoir quelques bonnes idées. Le twist en lui-même ne suffit pas à l’efficacité de cette histoire. Il reste quand même assez cocasse.

Charline: Je n’aime pas

Au premier coup d’oeil, la mise en scène est appréciable : Cette tentative d’homicide sur ce pauvre homme malade sans défenses, causée par sa femme. Entre le rire et la peine, ce court métrage est vraiment intéressant sauf que je ne l’ai apprécié que jusqu’à la découverte du mot donné à celui-ci.

Aymeric: Je n’aime pas

Un montage son raté et un scénario trop superficiel qui ne permet pas au twist final d’être efficace. Un spectacle sympa mais qu’on aura vite oublié car manquant d’originalité.

B – réalisé par Adrian Garcia Bogliano

Synopsis: Un couple raconte à un enfant une histoire d’horreur afin de l’obliger à dormir.

Alexandre: Je n’aime pas

Une réalisation atroce, une histoire de boogeyman assez cheap qui ne fait en aucun cas frémir. Dommage qu’il n’y ai pas plus de tensions.

Charline: J’aime

Une histoire plutôt banale, qui finie par être surprenante. Les histoires pour enfants dans le but de faire peur sont toujours intéressantes et qu’importe notre âge. Celle-ci est facile, le scénario reste simple mais alléchante malgré que la fin soit prévisible.

Aymeric: J’aime

Jouer avec les peurs de l’enfance c’est cruel, mais bon sang qu’est-ce que c’est bon à voir! Un conte gore orchestré par un Adrian Garcia Bogliano inspiré. On se demanderait presque si l’histoire ne lui a pas déjà été racontée un jour!

C – réalisé par Ernesto Diaz Espinoza

Synopsis: Un homme se réveille avec l’impression d’avoir déjà vécu sa journée, plusieurs fois.

Alexandre: J’aime

Une réalisation pas très soignée, mais l’idée reste quand même originale. Un segment psychologique sympa, mais qui s’oubliera très vite.

Charline: Je n’aime pas

Pour le coup on tourne vraiment en rond, c’est plat.

Aymeric: J’aime

La réalisation fait très amateur, la photographie n’est pas très soignée, mais rien que pour l’idée du scénario et la façon dont elle est mise en scène, ce court-métrage mérite que l’on s’y intéresse.

D – réalisé par Marcel Sarmiento

Synopsis: Un combat de boxe opposant un homme et un chien.

Alexandre: J’aime

D’un réalisme et d’une cruauté sidérante. Ce segment fait office de combat de boxe ultra violent rythmé avec des ralentis efficaces et soignés. Le segment fini par nous mettre une sacrée raclée et on adore ça. Une réalisation parfaite et une bande son énergique à la Matrix.

Charline: J’aime

L’ambiance et le visuel qui englobent ce court métrage sont impeccables. Cette idée de combat entre chien et humain est intense et sans pitié, même s’il n’y a pas de dialogues. Malgré que tout ce court métrage soit au ralenti, cela nous permet de ressentir ce lien entre eux deux, combattant à pleines dents.

Aymeric: J’aime

Attention, chef d’oeuvre! Sarmiento montre qu’il est un très bon technicien, grâce à une mise en scène et des ralentis somptueux et maîtrisés, et un scénariste intelligent, en retranscrivant le combat de boxe improbable entre un homme et un chien qui pousse presque à la réflexion philosophique (l’homme face à son animalité?). Quand en plus on a droit à un twist final efficace, on ne peut que rester admiratif face à ce que l’on vient de voir!

E – réalisé par Angela Bettis

Synopsis: Un homme est pris en chasse par une araignée.

Alexandre: Je n’aime pas

Du déjà vu, des effets spéciaux cheap et une réalisation assez moyenne. C’est étrange de s’ennuyer en regardant un court-métrage.

Charline: Je n’aime pas

Il ne se passe vraiment pas grand-chose, le court métrage s’arrête là où ça devient un peu plus intéressant, c’est dommage. On reste sur notre faim.

Aymeric: Je n’aime pas

Trop répétitif et assez brouillon, ce court-métrage sera immédiatement oublié une fois vu. De surcroît, les effets spéciaux sont moyens.

F – réalisé par Noboru Iguchi

Synopsis: Une japonaise émet des réflexions sur les flatulences.

Alexandre: J’aime

Sorti tout droit des fesses, ce segment est hilarant. Une idée qu’aurait pu avoir la bande de Les Nuls pour l’une de leur « bande annonce » parodique. Les dialogues sont vraiment d’un grand n’importe quoi qu’on aurait pu croire sorti tout droit d’un mauvais film porno. Un gros WTF qu’on aime ou qu’on déteste.

Charline: J’aime, mais..

Voilà le premier court métrage qui sort du lot depuis le début du visionnage. On ressent totalement la touche de son créateur Iguchi Noboru, de part le scénario et son humour. Je suis pas totalement fan, mais on va dire que ça reste appréciable un minimum, simplement parce que c’est ridicule et drôle.

Aymeric: Je n’aime pas

Alors là c’est non, et définitivement non. Ce serait insulter la série B, ou même Z, que de définir ce segment de la sorte. Un nanard en puissance, qui même s’il est assumé, n’est qu’une succession de blagues foireuses et d’un mauvais goût sans précédent. Un enfant de cinq ans aurait écrit un scénario plus intelligent.

G – réalisé par Andrew Traucki

Synopsis: Un surfeur part surfer.

Alexandre: Je n’aime pas

On a donné 5000 dollars pour ça ? Aucun intérêt et aucune histoire. Andrew Traucki — réalisateur de The Reef — devrait se reconvertir dans le documentaire aquatique (mais avec quelques cours de réalisation avant).

Charline: Je n’aime pas

Ce court métrage est plutôt plat, même ennuyant, cependant le visuel est intéressant. On se réjouit qu’il soit court, car il n’a pas plus à nous offrir.

Aymeric: Je n’aime pas

Ce court-métrage, qui a du être filmé en une heure à tout cassé et en plus de façon amateur et vomitive, doit sans doute être une blague. Aucun intérêt, aucune histoire, aucun talent?

H – réalisé par Thomas Malling

Synopsis: Un homme-chien va assister à un spectacle sexy.

Alexandre: J’aime

Un segment digne d’un épisode de Tex Avery, un gros bordel qu’on aime voir. Une réalisation simple, mais parfaite, et une mise en scène goofy, ce segment est à regarder pour son originalité.

Charline: J’aime

Ce court métrage version Looney Tunes, interdit aux moins de 18 ans, est plutôt hilarant. C’est plutôt une bonne distraction. Cependant, cette dose de gags sur gags donne une infinie au court métrage qui ennuie à la longue.

Aymeric: J’aime

Difficile de dire si on aime ou pas ce segment, très spécial, mais qui s’avère être un savoureux mélange d’animation, d’effets numériques et de prises de vues réelles (les costumes sont très réussis!). Glauque, laid, mais intéressant et parfois amusant.

I – réalisé par Jorge Michel Grau

Synopsis: Un homme séquestre une jeune femme dans une salle de bain.

Alexandre: Je n’aime pas

Une mise en image plutôt agréable, mais le reste ne suit pas. On aurait voulu en savoir un peu plus.

Charline: J’aime

Ce court métrage est le premier qui m’aura vraiment plu. Cette ambiance froide et cette voix off en décalé, nous laissent interrogatifs. Le jeu de l’actrice n’a rien de grandiose mais ça suffit à nous mettre mal à l’aise.

Aymeric: Je n’aime pas

Visuellement c’est beau, l’utilisation de la voix off, très bien écrite, est judicieuse, mais le tout est trop simple, et ne raconte pas grand chose.

J – réalisé par Yûdai Yamaguchi

Synopsis: Un film de Samouraï.

Alexandre: Je n’aime pas

Les effets spéciaux sont assez marrants, c’est l’unique atout de ce segment. Ça reste tout de même sans réel intérêt.

Charline: Je n’aime pas

L’humour asiatique n’est définitivement pas pour moi.

Aymeric: Je n’aime pas

Deuxième carton rouge pour les japonais. Si l’humour est déjà plus élevé que dans le segment de Noboru Iguchi, il tombe encore une fois à plat. Les effets spéciaux sont moches, et l’intérêt… et bien on peut le chercher encore longtemps.

K – réalisé par Anders Morgenthaler

Synopsis: Lors d’une fête, une dame se rend au petit coin.

Alexandre: J’aime

Ce segment sous forme d’animation se révèle être très sympa. Liant couleurs plutôt joyeuse et humour crade, ce court-métrage fait rire et rappelle légèrement un des sketchs de Franck Dubosc.

Charline: Je n’aime pas

Du point de vue de l’ animation, ce court métrage, au look bande dessinée, colle parfaitement au scénario. Je ne sais pas si les histoires de pipi popo sont encore de nos âges, mais le déroulement est quand même drôle. D’ailleurs, on en attend pas plus que ça.

Aymeric: J’aime

Un film d’animation visuellement très beau, très lumineux, qui trouve son charme grâce à l’humour noir et cradingue qu’il met en scène. C’est drôle, sale, gore. En bref, un très bon segment à voir et revoir!

L – réalisé par Timo Tjahjanto

Synopsis: Un homme est victime de jeux sexuels maccabres.

Alexandre: J’aime

L’un des meilleurs segments de cet abécédaire. Une réalisation maîtrisée et une mise en scène provoquant le dégoût, ce segment est un jeu psychologiquement intense et cruel pour ses victimes ainsi que pour ses spectateurs. Quand le plaisir solitaire devient une réelle souffrance. La prochaine fois, vérifiez derrière votre chaise qu’elle n’est pas piégée.

Charline: Je n’aime pas

Pour avis personnel, j’apprécie moyennement le mélange gore et sexe, même si c’est souvent deux choses qui vont ensemble. Ce court métrage ne présente pas seulement des connotations sexuelles, il est complètement malsain.

Aymeric: J’aime

Attention, film choc et extrême. Impossible de savoir d’où vient une telle idée, y’a vraiment que les japonais pour avoir l’esprit aussi tordu, mais l’intérêt de la pousser à l’extrême jusqu’à même dépasser les limites du moralement acceptable, est intéressant. La mise en scène est intelligente, et le message aussi, bien qu’il reste assez flou. Âmes sensibles, s’abstenir.

M – réalisé par Ti West

Synopsis: Une jeune femme rencontre des problèmes avec la chasse de ses toilettes.

Alexandre: Je n’aime pas

Ti West étonne dans ses longs métrages, mais provoque l’incompréhension quand on lui propose un court avec un budget serré. Réalisé en dix minutes maximum, ce segment n’a aucun intérêt.

Charline: Je n’aime pas

What else?

Aymeric: Je n’aime pas

Encore un beau navet. Réalisation amateur, filmé en dix minutes. Aucune histoire, aucun intérêt. Au suivant!

N – réalisé par Banjong Pisanthanakun

Synopsis: Un homme offre un perroquet à sa compagne.

Alexandre: J’aime

Un segment original et inattendu. Très drôle et cruel à la fois. Ça aurait pu être une publicité étrangère diffusée dans l’émission Culture Pub. BADUM BA !

Charline: J’aime

Ce court métrage est mignon, je l’admets ! Il n’y a rien d’extraordinaire, mais cette bonne ambiance du quotidien qui se détourne de manière amusante par la faute d’un petit oiseau est agréable.

Aymeric: J’aime

Brillant est le premier mot que l’on devrait employer pour qualifier ce film. Très drôle, maîtrisé, original, et surtout bien pensé!

O – réalisé par Bruno Forzani, Héléne Cattet

Synopsis: Une femme apprécie un cunnilingus.

Alexandre: J’aime

Voilà ce qu’on appelle la petite mort au sens propre du terme. Une réalisation magnifique digne d’un clip vidéo. On apprécie l’idée.

Charline: Je n’aime pas

Ce court métrage au visuel bien travaillé, ainsi que ses transitions, sont impeccables mais il ne nous apporte rien de plus.

Aymeric: Je n’aime pas

Si on appréciera que le film ne soit pas vulgairement explicite sur l’acte sexuel, on regrettera cependant le parti pris et la façon dont il est mis en scène. Absence de scénario, absence d’horreur surtout, et un résultat plus proche du clip vidéo (un excellent clip vidéo certes) que de l’oeuvre cinématographique. Dommage car il y avait de l’idée.

P – réalisé par Simon Rumley

Synopsis: Une mère essaye de trouver de l’argent afin de payer un cadeau à sa fille.

Alexandre: J’aime

D’une efficacité redoutable, ce segment est psychologiquement intense pour les aficionados des animaux. Un segment que Brigitte Bardot n’aurait pas apprécié.

Charline: Je n’aime pas

Ce court métrage reste intéressant, il commence bien. Voir une mère de famille se battre pour le bien de sa petite famille est toujours compréhensible. Cependant, le thème choisi est un sujet où je reste contre.

Aymeric: Je n’aime pas

En effet la fin du segment est brutale et dure, mais le parti pris du film de ne pas avoir utilisé de dialogues est ennuyeux. Avec une meilleure réalisation, peut-être qu’on aurait pu en retenir quelque chose. Dommage.

Q – réalisé par Adam Wingard, Simon Barrett

Synopsis: Deux réalisateurs essayent de trouver une idée pour leur segment.

Alexandre: Je n’aime pas

Intéressante critique sur le cinéma et des films à petits budgets, ça ne reste qu’une idée cheap avec une jolie réalisation.

Charline: J’aime

En voilà un qui sort du lot, après plus d’une heure de visionnage. Simple et ludique, une manière de nous donner une pause à travers tout ces courts métrages. Voir un réalisateur jouer son propre rôle à travers le travail qu’il se doit de faire pour ce film, ABC’s of death.

Aymeric: J’aime

Le second degré et l’auto-dérision sont les maîtres mots de ce segment, qui en plus de sa réalisation soignée, s’avère être franchement drôle. Une petite réussite, qui nous offre en plus un joli plan-nichon hilarant car totalement gratuit et inutile.

R – réalisé par Srdjan Spasojevic

Synopsis: Un homme est victime d’expériences sur son corps.

Alexandre: Je n’aime pas.

Ce segment se révèle être très mystérieux, mais très original. Les effets spéciaux sont redoutables et provoque le dégoût. Dommage qu’on n’en sait peu.

Charline: J’aime

Cette fois-ci, on tombe dans une ambiance dérangeante et originale à la fois. Ça nous laisse un peu perplexe, mais la mise en scène est intéressante. Le seul bémol, c’est qu’on reste un peu sur notre faim, des questions sans réponses.

Aymeric: J’aime

Encore un segment qui opte pour l’absence totale de dialogue. Mais le réalisateur du très bon et incompris « A Serbian Film » sait captiver, notamment par sa capacité à mettre mal à l’aise son spectateur, et le dégoûter grâce à des parti pris visuels brutaux, et ce même avec un petit budget. Si le message n’est pas explicitement clair, il reste bien traité. Un des meilleurs segments.

S – réalisé par Jake West

Synopsis: Une femme tente d’échapper à la mort, et ce à toute vitesse.

Alexandre: J’aime

On se croirait dans un film pornographique parodiant un film de Robert Rodriguez. L’idée reste tout de même sympa et la fin fait réfléchir.

Charline: J’aime

Ce court métrage reste appréciable, c’est bon un sujet puis un bon point de vue du réalisateur.

Aymeric: J’aime

Sans doutes l’une des idées les plus originales de tout le film, qui révèle toute l’horreur dont elle fait preuve dans son final plus que surprenant. Deux tons complètement opposés, des effets spéciaux sympas, une bonne réalisation, bref une réussite au message marquant.

T – réalisé par Lee Hardcastle

Synopsis: Un petit garçon a peur d’aller aux toilettes.

Alexandre: J’aime

Très original, ce segment ultra référencé propose aux adultes de revenir sur leur première expérience dans la cour des grands. Le processus de réalisation est très originale et la fin provoque une hilarité coupable.

Charline: J’aime

De manière générale, j’apprécie grandement le «motion capture» et le travail qu’il y a derrière. Ici, l’histoire est amusante, et les personnages de pâte à modeler font leur effet. On va se l’admettre, on est tous passés par là. La transition fatale du petit pot aux toilettes est une certaine étape à franchir dans la vie d’un enfant.

Aymeric: J’aime

C’est même carrément un énorme « j’aime » qu’il faut adresser à ce segment. En plus d’utiliser une méthode d’animation que l’on voit de moins en moins, et d’être un spectacle gore des plus jouissifs, il y a un tel niveau d’humour noir que c’est juste impossible de ne pas rire, même devant tant de cruauté. Un coup coeur, et là encore un des meilleurs segments de l’ensemble.

U – réalisé par Ben Wheatley

Synopsis: Un vampire est attaqué par un groupe d’humains.

Alexandre: Je n’aime pas

L’idée d’être les yeux de l’assassin est assez sympa, mais ce segment reste simpliste et sans réel intérêt.

Charline: Je n’aime pas

J’apprécie toujours les plans de caméra subjective, sauf qu’ici on essaie de comprendre qu’est ce qu’il se passe. Ce n’est pas mauvais, ni bon. Du point global du film, après 1h30 et 20 courts métrages, on ne s’attend à plus grand chose de grandiose.

Aymeric: Je n’aime pas

C’était une bonne idée d’inverser les rôles victimes/bourreaux, et visuellement et techniquement c’est convenable. Malheureusement ce n’est pas assez développé, et bien trop simple surtout.

V – réalisé par Kaare Andrews

Synopsis: Une unité spéciale se bat contre un groupe de personnes ayant des pouvoirs mentaux sur-développés.

Alexandre: Je n’aime pas

Trop d’effets spéciaux n’empêchent pas de voir la faiblesse du scénario. Une idée tirée à la va-vite sur un bout de papier. Ça reste visuellement impeccable.

Charline: J’aime

Les effets sont cool, l’ambiance de jeu vidéo, un futur proche, tout est là pour me plaire.

Aymeric: J’aime

Une très bonne histoire, un côté visuel très travaillé, des effets spéciaux impressionnants et une part d’horreur mélangé à de l’action pure et de la bonne science-fiction. Du bon spectacle.

W – réalisé par Jon Schnepp

Synopsis: Impossible de faire un résumé de ça.

Alexandre: Je n’aime pas

C’est bien, tout est bien la lettre. WTF. (5000$ hein).

Charline: WTF!

Une impression de regarder MTV, on touche le WTF avec grandiose. Si le but principal du réalisateur était de se dire dès la première minute « WTF ! » et bien c’est réussi.

Aymeric: Je n’aime pas

On peut faire n’importe quoi, mais seulement quand on sait ce qu’on va faire de ce n’importe quoi. Ce segment, qui partait pourtant d’une idée sympa et dont le titre a été bien choisi, semble n’avoir été fait que pour une seule personne : son réalisateur.

X – réalisé par Xavier Gens

Synopsis: Une femme obèse est victime de moqueries.

Alexandre: J’aime

Une excellente critique de la société de consommation et du paraître, le frenchie nous donne envie de fermer les yeux et de vomir son restant de menu maxi best-of. De l’horreur à l’état pur avec la patte de ce grand réalisateur. Une belle pièce.

Charline: J’aime

Ce cout métrage vient donner son point de vue sur des sujets actuels, l’intimidation et le regard de soi. C’est un sujet délicat surtout pour en faire un court métrage dirigé vers l’horreur. La deuxième partie est simplement sanglante à souhait, et parfaitement tourné.

Aymeric: J’ADOREEEEEEE

Toute forme de patriotisme mise à part, on le tient le meilleur segment du film. Et on le doit au frenchie Xavier Gens qui montre que les meilleurs en matière d’horreur, c’est bien les français. Un vrai message, de l’horreur hardcore et un final tout simplement magistral. Là on parle vraiment d’Art.

Y – réalisé par Jason Eisener

Synopsis: Un pervers pédophile observe un groupe de jeunes garçons jouer au Basketball.

Alexandre: J’aime

Une réalisation parfaite et un brin d’humour noir acidulé, ce segment n’est pas forcément horrifique, mais reste très efficace.

Charline: J’aime, mais…

Je ne sais pas si j’aime ou pas ce court métrage, car encore une fois le sujet est vraiment délicat. Le réalisateur arrive à nous mettre mal à l’aise rien qu’avec son personnage totalement creepy.

Aymeric: J’aime

Très malsain, visuellement kitsh et avec juste la dose d’horreur qu’il faut. Loin d’être grandiose, ce segment lorgne gentiment vers la série B et s’offre alors un brin d’humour noir tout à fait plaisant. Et en plus, la réalisation est de qualité.

Z – réalisé par Yoshihiro Nishimura

Synopsis: Encore une fois, impossible à résumer…

Alexandre: Je n’aime pas

On se demande ce qu’il se passe dans la tête de certaines personnes. Un gros nanard remplit de tout un tas de choses les plus WTFuck qui soient. Un segment qui essaye de jouer sur l’érotisme, mais qui provoque le dégoût. Un univers que je n’ai pas aimé, un univers impitoyable (DALLLAASSSS).

Charline: Je n’aime pas

Okay, là je sors!

Aymeric: Je n’aime pas

Alors que le film commençait doucement à surprendre, il faut qu’il se termine là dessus. Un segment aussi minable que le film du réalisateur (Tokyo Gore Police) dont il s’inspire clairement. Si les producteurs décident de faire un deuxième film de ce genre, prions pour qu’ils n’invitent pas les japonais.

En résumé

Alexandre :

Même si l’ABC’s of Death est une expérience intéressante et originale, cela reste trop éclectique et anecdotique. La plupart des segments ne sont pas aussi efficaces que ce que laissait paraître la Bande-Annonce. Ce film permet aux spectateurs de se faire une idée sur la nouvelle vague de l’horreur et ainsi faire une liste de réalisateurs à suivre… ou pas.

Charline :

Quand on m’offre la possibilité de voir un film qui s’appelle ABC’s Of Death, l’idée est tellement alléchante que j’en salive d’avance. Je m’attends à une bonne séance de visionnage qui pourrait dépasser tout ce que j’ai vu jusqu’à présent, ou qui pourrait me rendre familière avec toutes ses morts affligées à toutes ses victimes de mes films d’horreurs préférés sauf que là … déception. Quand je vois ABC’s of death, je me dis qu’ils devraient le renommer en ABC’s of Death about Sex. Je dirais que le point positif de ce film, c’est que grâce à ses 26 réalisateurs et leur point de vue différent, on passe du dégoût au rire en un instant.

Aymeric :

Difficile de se faire un avis global sur un tel film, vu que son concept est à la base assez spécial. Il faut s’attendre à du très bon, comme à du très mauvais, et parfois même de la part de réalisateurs qui ont déjà fait leurs preuves sur des longs-métrages (Ben Weathley par exemple, dont le segment laisse à désirer). Néanmoins l’expérience reste agréable à regarder, et on ne peut qu’espérer qu’elle se renouvellera dans les années à suivre!
iamLexou
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le 17 mars 2013

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