Rendez-nous James Franco !

Je n'aurais jamais cru dire ça depuis l'exécrable Spring Breakers et le très mitigé Monde Fantastique d'Oz, mais le spectre de James Franco de la trilogie de Sam Raimi m'est apparu durant ce film. Quel est cet Harry Osborn à l'allure d'un gamin pourri gâté dont la corpulence ne ferait même pas envie à un Leprechaun ? Et surtout, quelle est cette coupe de cheveux tout droit sortie d'un film de Tim Burton ? Clairement, Dane DeHaan n'a pas le physique de l'emploi et le film n'a fait que confirmé mes craintes à ce sujet nées à la vue de la bande annonce.
Malgré tout, ce soucis reste, dieu merci, uniquement esthétique car son jeu d'acteur n'est pas à remettre en cause. Un soucis visuel largement comblé par les effets spéciaux en pagaille qui en mettent plein la vue, surtout que, comme son prédécesseur, il exploite très bien la 3D (et même davantage), fait trop rare depuis sa mise en place dans les salles. D'ailleurs, si l'on continue la comparaison avec le premier volet, l'humour est également encore plus présent, l'un des rares manques de la trilogie précédente mais on ne peut pas non plus reprocher ça à Sam Raimi car caractériellement parlant, le personnage de Tobey Maguire étant davantage en adéquation avec le personnage des comics et ne se prêtait donc pas vraiment à cet humour.

Pour en revenir au film, rien à reprocher aux jeux d'acteurs, ni à la musique qui, bien que s'inscrivant dans un genre un peu différent, tient bien tête à ce qu'on a pu connaître auparavant dans les aventures de l'homme araignée. Quant à l'histoire, encore un peu mieux travaillée que le premier volet selon moi. L'une des peurs que j'avais était la surcharge d'ennemis et de combats, étant donné qu'Electro, le Bouffon Vert ainsi que le Dino devaient tous intervenir. Finalement les présences sont bien équilibrées et on a clairement Electro en tant qu'ennemi principal avec les autres qui viennent s'y greffer ponctuellement, notamment vers la fin.
Autre élément notable à souligner : la crédibilité des personnage et de l'histoire en général. Pas d'abus de dialogues cucul ni de trop de longues scènes d'introspections chez Peter Parker. On a même un lot de quelques passages dramatiques qui viennent renforcer cela (mais je n'en dirais pas plus, no spoil oblige). Et toujours dans cette idée, c'est assez plaisant de voir la copine de Peter agir et avoir son petit caractère, et non se contenter de crier et de devoir se faire sauver toutes les cinq minutes.

En bref, ce nouvel arrivage du héros majeur créé par Stan Lee est tout à fait percutant, comme quoi tout ce teasing abusif était inutile...