MASTERPIECE.

Enième film sur le thème de la rédemption, d'une rare beauté, The American sort des sentiers battus. Loin de la bande-annonce vantant un film d'action, Corbijn délivre une oeuvre contemplative et captivante, aussi maîtrisée que mystérieuse. Le scénario, flou, sans véritable enjeu apparent, met en scène Jack/Edward (notre ami George comme on l'a rarement vu), tueur à gages (espion ? homme de main d'une mafia ? nul ne sait) nécessitant une mise à l'abri au fin fond de l'Italie. Vont se fixer autour de lui une poignée de personnages, figures symboliques qui vont changer le destin du héros. La montée en puissance du dénouement est légère, toute en retenue... et pourtant si intense. Difficile d'accès, The American est une véritable surprise, aussi déroutante que géniale, pauvre en dialogues et en moyens mais riche en contenu. J'en veux pour preuve les quelques secondes où apparait sur écran une scène d'Il était une fois dans l'Ouest, tous les chefs d'œuvre du grand écran ne peuvent se targuer d'une guest appearance aussi prestigieuse.
Et un petit mot sur Violante Placido, quand même: comment douter de l'existence de Dieu quand on est témoin d'une telle perfection ?

En conclusion, on peut dire que: George Clooney > Satan > all.