Je pensais avoir tout vu dans le domaine du Z qui tâche après avoir revisionné quelques nanards italiens des années 80 signé Bruno Mattei, mais c'était sans compter sur cette improbable film d'agressions animales Thaïlandais qui accumule d'invraisemblables moments de nawak labellisé.
Interprètes nuls, inserts douteux, romance à l'eau de rose d'une niasierie abyssale, et longues digressions et effets de style on ne peut plus pompeux.


Ce Brutal River signé par l'obscure Anat Yuangngern réussit à atteindre des sommets de mauvais goûts dans à peu près tous les domaines. C'est tellement mauvais que ça en devient involontairement comique.


Le cinéma Thaï qui aura au moins réussi à apporter une touche résolument exotique et plastiquement innovant au genre avec les œuvres de Nonzee Nimibutr ou de Tanit Jitnukul touche ici le fond avec cette surenchère de niaiseries en tout genre. On touche quasiment au suprême avec les attaques de ce saurien en carton pâte du plus mauvais goût qui provoque l'hilarité quand elle sont sensées provoquer l'inverse.


Si l'on enlève l'aspect sérial provoqué par les agressions de cet alligator on est en totale immersion dans le drama à l'eau de rose niais et inconsistant qui tente vainement, par des effets alternatifs, une musique pompeuse et redondante notamment, de se donner un aspect inquiétant qu'il ne possède bien évidemment pas.

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le 14 mars 2017

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