The Butcher
3.2
The Butcher

Film de Kim Jin-won (2007)

Deux hommes et un couple sont séquestrés quelque part entre la Corée du Sud et l'Enfer par un quatuor de psychopathes dont l'un porte en permanence un scalp facial de porc. Assises et entravées, leurs victimes sont alignées contre le mur d'un abattoir désaffecté. Chacune d'entre elles, trempée de sang, de larmes, de sueurs et inondant le sol du pipi de la peur, porte un casque surélevé d'une caméra.
Rapidement les deux hommes sont traînés à l'écart après que leurs geôliers leur aient exposé les atrocités qu'ils allaient subir...
Ambiaaaaaaance !...
Le couple laissé seul à nos côtés endurent l'atroce fracas provenant au loin d'une salle de torture en attendant leur tour...

Pendant 74mn, l'intégralité de ce métafilm d'un snuff-movie se déroule en caméra subjective, passant de celle des tortionnaires à celle d'une proie. Les plans séquences sont légion et ça bouge dans tous les sens comme dans une fosse Metal en plein pogo.
Avant de visionner "The Butcher", mieux vaut de prémunir d'un sac à vomi king-size tant pour son contenu dégueulasse que pour l'image frénétiquement branlante. Mieux vaut également avertir votre voisinage par mail, affichage et par le porte-à-porte que pendant une heure et quart des hurlements et des pleurs retentiront de votre appart' mais que contrairement aux apparences, il ne s'agira que d'un divertissement. Malgré ces précautions rien ne garantit que votre voisin psychiatre du dessous, le nouveau-né du couple de flics du dessus ou la paranoïaque du même palier ne saisissent la nuance...

Au menu de cet étal de boucherie : démembrements, viol d'un homme par le porc humain, inoculation, tronçonneuse, éventration, moult coups de marteau pour attendrir la bidoche...
Ce film de frappadingue franchement immoral, aussi violent que crade, est issu du cerveau azimuté de Kim Jin-Won, probablement assassin refoulé.
KJ-W ne s'embarrasse pas à présenter ses personnages tout autant que leur psychologie les rabaissant à l'état de carcasses vivantes.
L'esthétisme est abstrait puisque la lumière est naturel, tout est shooté au caméscope, chaque plan dépend des mouvements plus ou moins virulents de son cadreur.
Les flots d'hémoglobine suscitant effroi et dégoût incitent à une fascination morbide pour ce film atypique et réservé aux plus endurcis des adeptes de films thrash.
Lazein
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le 12 nov. 2013

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Laz' eïn

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