Il y a dans The Constant Gardener l'idée d'un accomplissement.
Non parce que le film est brillant, parfait. Il en est loin. Car trop long. Car un chouilla trop compliqué peut être.
Mais parce que le brésilien Fernando Mereilles livre ici son style d'image le plus parfait, le plus accompli.
Il a enfin achevé ce qui dans La Cité de Dieu était resté au rang de palette originale mais trop brouillionne et grossière, peu murie.
Style qu'il poussera à son paroxysme ridicule dans Blind, son film suivant...
C'est là la très grande réussite du film. Elle l'est aussi dans le jeu de ses deux comédiens principaux. Si Ralph Fiennes, timide, en retrait, sage, déroute à certains moments, c'est sa compagne de jeu la toujours géniale Rachel Weisz qui n'écope pas à sa règle ; candide ou coquine, effrontée, culottée, malhonnête (?), elle joue toujours sur cette étroite ligne et assume parfaitement un rôle difficile.
Reste pour autant un rythme un peu lent et des scènes qui s'accumulent sans que le film ne semble prendre un jour fin.