Bon on va pas y aller par 4 chemins: l'écriture est très puérile, voire médiocre.
La suspension consentie d'incrédulité représente un tour de force non négligeable quand le sujet du film, déjà très fantaisiste mais pourquoi pas, est traité avec autant de légèreté: on est dans un monde rationnel et y'a des personnages, on leur explique comme ça de but en blanc entre la poire et le fromage que oui donc voilà alors en fait la magie ça existe, les morts peuvent revenir à la vie tout ça tout ça et... ben rien. Le club des 5 bras cassés enfile sa plus belle tenue d'enquêteur de choc et part avec enthousiasme traquer le mal sans être plus perturbé que ça, le monde continue sa petite vie ho y'a pas l'feu au lac ça va hein.
Comment vous dire? Ce n'est pas sérieux. Plutôt destiné à un public de jeunes adolescents.
Ou à la limite dans un épisode de Fringe ou de Supernatural, mais en film, non, ce n'est pas sérieux car il flotte dans l'air un finalement assez puissant parfum de débilité:
Les morts ont un uniforme, une espèce de tenue de sport grise... alors ok ça fait super classe quand ils décident d'aller faire du footing tous ensemble (ce qu'ils font) mais je voudrais savoir s'ils sont allés acheter leur sportwear chez Décathlon ou Intersport? Y sont-ils allés en groupe? Ont-ils bénéficié d'une réduction du fait de leur statut de personne décédée et possédée par un chamane indonésien terré dans un squatt couvert de grafitis occultes?
Ha mais après les morts conduisent des taxis, ok... bon je laisse tomber.
Heureusement la soeur de l'héroïne est une sorcière (ha ben ça ça tombe bien alors, imagine si elle avait été boulangère, ça aurait bcp moins bien marché) qui te calment les morts avec un mélange de karaté et de... on sait pas trop en fait mais ça a l'air magique.
Pis y'a un nerd des sciences occultes qui aide nos enquêteurs de choc et hein quoi? Oui oui il a des lunettes et il est obèse, pourquoi?
De fait rentrer dans ce film est une chose impossible. Le rythme est heureusement correct ce qui permet de tenir jusqu'au bout mais sans la réalisation correcte on aurait affaire à un assez impardonnable nanar. Là on lui pardonne.