"Pourquoi tombons nous ? Pour mieux apprendre à nous relever."
Des étrangers, autrefois envoyés pour « purger l'humanité de ses vices » décident de reprendre la guerre contre Gotham et sa corruption. Alors la flamme se ravive et s’élève une nouvelle fois sur la ville. Pour accomplir leur devoir les étrangers envoient un géant portant un masque. On dit qu’aucun homme ne peut le tué. Il lance de nombreux défis à la justice pendant plusieurs jours. Le gagnant donnera la victoire à son peuple. Prise de panique, la justice ne sait que faire, Gotham supplie qu’on l’aide au plus vite. Un courageux chevalier noir se porte volontaire. Il n’est armé que de gadgets théâtraux alors que le géant, lui a en sa possession la force, la vitesse et la férocité. Mais le chevalier ne se laisse pas impressionner du moins pas pour un temps…
On se souviendra longtemps de la campagne publicitaire et l’engouement des fans peu avant la sortie du film. Comme beaucoup, je me suis impatienté devant ce projet. Le web faisait monter la pression par la moindre information quelle qu’elle soit. La conclusion devait être à la hauteur !
Le jours-J - pour fêter l’évènement rien de tel que l’avant-première ! Si la présence du casting a été annulée faute des tragiques évènements dans le Colorado, l’ambiance était au rendez-vous. J'ai passé une super soirée au Grand Large, jamais je n'ai vu une telle atmosphère dans une salle de cinéma ! On peut facilement en parler comme étant la meilleure trilogie de ces dernières années. Ainsi le Chevalier noir nous quitte sur cette fin que certains trouveront mythique et que seule l'émotion n'égale. Inutile de dire que j'en garde un souvenir particulièrement bon même si un le résultat est un peu amère face à de bien belles promesses.
Si l’interprétation d’Heath Ledger en Joker semant le chaos à Gotham City était grandiose, Tom Hardy en Bane n’a pas de quoi démériter. Avec son régime, l'acteur en impose clairement devant un Christian Bale pourtant pas gringalet. Son accent et son jeu sont incroyablement justes pour un tel personnage. Bane marque donc enfin l’univers cinématographique à sa juste valeur, de quoi nous faire oublier l'insupportable version de Schumacher. Quant à Anne Hathaway, véritable surprise du film ! La belle tient en respect Michelle Pfeiffer en adoptant un jeu totalement opposé. Enfaite Christopher Nolan et Tim Burton ont présenté le Yin et le Yang de ce personnage pour tout vous dire. Bien évidemment, je ne peux parler de Catwoman et Bane si je ne parle pas du héros de ce film ne serait-ce qu'un minimum. Un régale d'émotion accompagne le spectateur admirant ce Batman plus chevalier que justicier. Chacune de ses apparitions est un moment de frisson, tout le publique a applaudi de joie sa présence. Quelle folie !
Inutile de douter, Dark knight Rises ne boude pas les fans, il les embrasse. On y reconnait Dark Knight Returns et Knightfall assez facilement mais la liste est encore longue. Outre l'influence narrative bien présente, la trilogie impose une nouvelle fois sa propre personnalité, sa propre vision de l'univers, jouant sur l'actualité et la vérité pour nous faire réfléchir sur le mal qui nous ronge chaque jour. Le film est beaucoup plus riche et profond que ce qu'on peut le croire sans forcément atteindre la subtilité du précédent. Malheureusement la rapidité de certaines scènes, la mise en scène parfois douteuse et la tonne d'informations et de détails qui dégringolent de partout en si peu de temps sont parfois difficiles à avaler. Nolan en a peut être beaucoup trop fait.
Le film éssaye une fois de plus de rappeler aux spectateurs qu’il y a avant tout un homme derrière le masque. Le traitement du héros est dans le fond, bien plus philosophique qui ne le fut précédemment. Pour cela, le film traite de l’immortalité du symbole face à la vulnérabilité de l’homme qui se cache derrière. Peu importe qui il est, le Batman est un homme fait de chair et de sang, un homme qui a des sentiments et de l’émotion à l’instar de Bane, véritable monstre en muselière. C'est bien de cette manière que le mercenaire compte détruire le chevalier noir de Gotham.
En un même film, Christopher Nolan éssaye tant bien que mal de nous livrer une interprétation riche et profonde de son Batman vieillissant. Il y a d’abord son fabuleux retour après huit ans d’absence depuis le chaos semé par le Joker, puis sa chute suite à sa rencontre avec Bane et enfin sa résurrection depuis le fond d’un cachot à l’autre bout du monde. D’ailleurs, cette prison est l’endroit où Bane a grandi mais elle symbolise aussi et surtout le puits de Lazare du grand Ra’s Al Ghul. Dedans, Bruce se régénère et retrouve sa puissance d’antan. Il reprend conscience physiquement et psychologiquement de ce qu'il est, de ce qui le motive : Batman. Une fois de plus, Dark knight Rises est un modèle cinématographique du genre pour son traitement du mythe et un exemple original pour la chute et la résurrection de son personnage en plus du symbole de courage qu'il représente.
Quelques mots sur la bande sonore signer Hans Zimmer toujours au top, magnifique ! Un chant mondial déjà culte « Deshay, Deshay ! Basara ! Basara ! ». Il a su trouver l'inspiration pour rendre les scènes d'émotion plus profonde au bon moment et rendre épique chaque instants de jouissance durant toute la saga. Je me réfère surtout à cette superbe séquence qui marque le retour du Batman après huit ans d'absence.
Pour conclure vous l'aurez compris j'aime bien ce film. Ce nouveau casting de rêve est quand bien même grandiose. J'ai adoré Joseph Gordon Levitt ! Je prends ma place entre ceux qui ne boudent pas leur plaisir. Dark knight rises est un honnête blockbuster qui vacille entre l’intelligent mais aussi le bête, parfois. En effet le film est techniquement maladroit et hasardeux. Moi même, je suis forcé d’admettre qu'il y a de gros problèmes de mise en scène. Le film est bancal mais en reste pas moins un divertissement des plus agréable sur de nombreux points. En souhaitant être encore plus efficace, Nolan s'était mis la barre très haute. Hélas, probablement un peu trop, perfectionnant certains points et oubliant de rectifier d'autres évidences. Le film manque de finesse. Quoi qu’il en soit, l’extase du spectateur lambda est atteinte. On aurait pu espérer quelque chose de certes plus épique, encore plus intelligent et plus réussi mais on se contente de ce magnifique bijou moins brillant, moins symbolique et plus commercial. Pour finir Detective Comics prouve une fois de plus sa qualité cinématographique. La trilogie de Nolan se place aisément en chef-d’œuvre au côté de Watchmen et V pour Vendetta.
Un agréable moment !
