« The Dark Knight Rises » est incontestablement l’événement cinématographique de cet été. Sa sortie le vingt-cinq juillet dernier était attendue par bon nombre de spectateurs dont je fais partie. Le dernier épisode de la trilogie réalisée par Christopher Nolan devait se montrer à la hauteur des deux précédents actes. On retrouve donc avec plaisir Christian Bale dans l’incarnation de la célèbre chauve-souris. La durée s’approche des trois heures et l’affiche nous offre un Batman dans une nuit uniquement éclairée par une chauve-souris en feu. Je ne vous cache pas que j’étais impatient assis dans mon siège en attendant que les lumières s’éteignent dans la salle. C’était un vrai plaisir de retrouver ce héros dans de nouvelles aventures.

Le site Allocine (www.allocine.fr) propose le synopsis suivant : « Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent. Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane… »

Je suis un grand fan des deux premiers films. J’étais particulièrement confiant en allant découvrir ce nouvel épisode. Il n’est pas du tout dans mon état d’esprit de jouer au jeu des comparaisons entre les trois opus de la saga. Je viens profiter d’un bon de cinéma. Même si « The Dark Knight Rises » peut se voir sans connaitre les opus précédents. La trame est pour l’essentiel indépendante des autres films. Néanmoins, il me parait profitable d’avoir vu les deux premiers actes pour savourer pleinement ce dernier épisode. Concernant le public visé, il est le même que pour le reste des films de ce genre. Je le déconseille aux trop jeunes enfants car l’ambiance noire et apocalyptique ne conviendra pas forcément à un public trop sensible.

Le film est long. Il n’a donc pas droit à l’erreur. Il n’en a pas fait. Je ne me suis pas ennuyé une seconde. J’ai été emporté par l’histoire dès le début. L’atmosphère, les personnages, l’histoire… Il n’y a rien à jeter. Pour être totalement honnête, une nouvelle fois, Marion Cotillard me pose devant un dilemme inexplicable. Comment une actrice aussi inexpressive, sans talent particulier peut faire une telle carrière ? Dès qu’elle joue dans un gros film américain, elle en est le point faible. « The Dark Knight Rises » n’échappe pas à la règle. Surtout que le reste du casting est brillantissime dans son interprétation jusqu’au moindre rôle secondaire. On passera donc sur la prestation de l’actrice française pour se concentrer sur tous les aspects positifs qui inondent l’écran. Le premier plaisir est retrouver l’ambiance du Gotham de Nolan. Elle est prenante indépendamment de l’adversaire de Batman. La noirceur de la ville transpire de l’écran et nous envahit du début à la fin. Le côté « seul contre tous » du héros et de ses rares proches est criant et nous amène tout naturellement à vouloir sa réussite et à être particulièrement touché lors des différents événements qu’il subit.

Car la réussite de ce film ne résulte pas uniquement dans l’atmosphère envoutante qui nous accompagne tout au long de l’histoire. Elle résulte également d’un scénario bien construit et dense. La narration ne souffre d’aucun temps mort. Les intrigues secondaires sont nombreuses et génère une trame passionnante. Je me suis entièrement plongé dans les aventures du héros masqué. Je trouve que l’intrigue est prenante et ménage son lot de surprise. On est conquis du début à la fin. Concernant le méchant, il ne possède pas le charisme du Joker. Mais combien de personnages dans l’histoire du cinéma l’a ? Néanmoins, cela n’empêche pas l’angoisse d’exister. Le projet de l’adversaire de la chauve-souris est suffisamment bien construit et apocalyptique pour qu’on se sente impliqué dans le fait qu’il échoue.

Bref, « The Dark Knight Rises » est dans la lignée des deux précédents épisodes et ce n’est pas un maigre compliment de ma part. Je ne regrette pas le voyage. C’était un événement attendu par beaucoup et Nolan a su offrir un film à la hauteur des attentes. Le succès public est évident tant en quantité qu’en qualité. C’est la marque des grands et il s’avère incontestable que Nolan fait partie de ceux-là…
Eric17
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Eric17

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