L'île de Heggs n'a rien de bien touristique, mais a pourtant inspiré un roman assommant à James Arber, un écrivain écossais sur le point d'épouser la super star Lara Tyler.

Quand elle retourne sur son île après une énième rupture et un pénultième licenciement, Katie est bien loin de se douter qu'elle va servir de "decoy bride" à leur mariage trop attendu par les médias...

Bon, c'est bien sûr une trame de comédie romantique très classique (Katie & James ne sont pas voués à être ensemble, ils se détestent, ils finissent par s'aimer mais ils ne peuvent pas être ensemble, ouhlàlà finiront-ils dans les bras l'un de l'autre pendant les dernières minutes du film ?), mais, malgré le schéma éculé, je me suis laissée séduire.

Est-ce le charme fou de David Tennant (mon Doctor Who préféré) ou la frimousse choupi de Kelly McDonald ? La panoplie d'accents écossais et anglais chantants ou la joie sauvage des décors ? L'apparition surprise de ce cher Dylan Moran ? Le fétiche de Katie pour les intellectuels/artistes torturés (que je partage pleinement ) ? Le rythme léger et frais, les répliques enlevées, l'unité de temps resserrée, l'esprit so british, la fin croquignolette (comment ne pas craquer face à un tel sourire...) ?

L'ensemble s'avère très choupinou et agréable. Rien d'extraordinaire, mais le film a la décence de ne pas prétendre réinventer la comédie romantique (en la délayant sur 1h50) et présente, surtout, un personnage féminin non-détestable, avec un vrai sens de la répartie, qui change agréablement des standards hollywoodiens de la trentenaire obsédée par les chaussures qui doit se casser la figure une ou deux fois dans le film pour faire rire l'audience, ou du personnage de la gentille-mais-pas-assez-jolie-qui-attend-patiemment-qu'on-remarque-sa-beauté intérieure. En tant que femme, j'ai beaucoup apprécié le caractère indépendant de Katie - même si elle n'échappe bien sûr pas à tous les clichés - et sa manière de réussir à s'accomplir par elle-même sans passer immédiatement par la case "prince charmant", tant je ne supporte plus, non plus, le cliché de la femme dont la vie commence enfin quand elle est casée : y'en a marre des princesses Disney modernes qui ne savent pas se réaliser par elles-mêmes !

Un joli moment - illuminé par le regard adorable et le sourire craquant du dixième Docteur.
LongJaneSilver
7
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le 12 oct. 2013

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