The Fallout par Olivier Antoine

The Fallout est principalement une chronique de l'adolescence, le contexte du trauma post attentat est surtout un prétexte, une sorte de fenêtre ouverte sur le sujet, une approche qui va permettre d'exacerber la sensibilité des personnages, mais le fond est bien celui d'un portrait de l'adolescence comme en leur temps avaient pu le faire d'autres films tels que The Breakfast club et tant d'autres. Et oui, ça peut paraître étonnant de comparer ces 2 films tant ils semblent séparés par un abîme de gravité en terme d'atmosphère et pourtant...
The Fallout est porté par de bons acteurs, le motif de départ, l'attentat/trauma s'éloigne peu à peu et le film se voit progressivement surtout en train de nous montrer des ados grandit et découvrir leur vie de proto adulte. C'est mignon 2 secondes, c'est maitrisé aussi, mais ça finit par devenir un brin répétitif, finalement plus on avance moins il semble y avoir d'enjeux. En fait le sujet est trop propre à chacun pour qu'il soit possible d'en faire réellement un film, et The Fallout raconte du particulier sans esprit de synthèse, on a donc droit à un enchainement de séquences qui dans le fond ne présentent pas beaucoup d'intérêt mais qui puisent leur force dans la directions/jeu d'acteurs très naturel et le rythme global, mais l'effet finit par s'épuiser et la lassitude gagne. Finalement il n'y a pas véritablement de propos et le sujet de départ de départ délaissé (les fusillades) refait brièvement surface pour apporter une conclusion à un film qui sans ça n'en aurait aucune, faute d'avoir qq chose à dire.