Et si le nouveau film d’un des auteurs à l’esthétique la plus radicale était brouillon ? C’est le cas de The French Dispatch, véritable œuvre nombriliste et agitée, qui ferme les portes même aux plus fervents défenseurs de Wes Anderson. Le cinéaste indé le plus (re)connu du monde, à l’esthétique si reconnaissable, n’est que l’ombre de lui-même, dans un film foutraque, où il amoncelle poncifs et redites de son cinéma, qu’il déploie maintenant depuis 25 ans. Un quart de siècle qu’Anderson radicalise un formalisme toujours plus pointu, mais à l’automatisme qui trouve sa limite ici, alors qu’il a le confort d’un budget « du milieu », sans en avoir les impératifs commerciaux (parce qu’il a une fanbase - le public et avec des acteur.rice.s bankables). Avec Moonrise Kingdom, on avait remarqué un virage beaucoup plus foisonnant, pop et un peu friqué, qu’il continua avec The Grand Budapest Hotel. Mais il ne faisait que déployer avec plus de moyens un spleen qui lui ressemblait, évidemment encore plus jusqu'au-boutiste qu’auparavant, mais encore digeste et agréable.
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