On avait eu le droit à la comédie musicale Un Américain à Paris, à Emily in Paris, c'est maintenant le tour de Wes Anderson de nous livrer ses délires sur la France. En avait-on besoin ? Et bien non.

Anderson comme a son habitude essaie de nous en mettre plein les yeux : au niveau des décors, au niveau du casting : on retrouve beaucoup d'acteurs déjà vus dans ses films précédents : Bill Murray (La vie aquatique), Owen Wilson, Adrien Brody, (Darjeeling Limited) Jason Schwartzmann, Edward Norton (Moonrise Kingdom) ... et puis d'autres qu'on avait pas encore vus chez lui comme Benicio Del Toro (on se demande franchement ce qu'il fout là) et Jeffrey Wright (Boardwalk Empire), le seul qui fait vraiment le boulot, interviewé par Liev Schreiber Willem Dafoe (lui on se demande à quoi il sert) + Timothée Chalamet, la petite coqueluche du moment face à Frances McDormand. Et comme le film est censé se passer en France, ajoutons à la sauce une ribambelle d'acteurs français : Léa Seydoux (à poil) en gardienne de prison sans aucune expression comme d'habitude, Mathieu Amalric face à Hyppolite Girardot, Guillaume Gallienne, Denis Ménochet (vu récemment dans As Bestas), Cécile de France et le petite nouvelle Lyna Khoudri vue récemment dans Novembre, j'en passe et des meilleurs.

Excepté Jeffrey Wright (Westworld), comme je l'ai dit, qui fait le boulot, les acteurs n'ont pas trop l'air de comprendre ce qu'ils foutent là, parce qu'ils ne comprennent pas ce qu'on attend d'eux, parce qu'ils ne comprennent pas le film. Et le spectateur non plus. Plusieurs sketches sans queue ni tête, des dialogues dits à toute vitesse, avec des jeux de mots et humour d'adolescent états-unien pas drole, enchainant les clichés sur la France, + références à des types bien plus grands que lui (Tati). C'est de l’esbroufe. On en sort ennuyé et blasé. On a perdu notre temps encore une fois devant un film du prétentieux Wes Anderson qui nous a prouvé une fois de plus qu'il était un faquin.

Le seul qui trouve grâce à mes yeux est le Grand Budapest Hotel.

Créée

le 14 janv. 2023

Critique lue 12 fois

Hunkarbegendi

Écrit par

Critique lue 12 fois

D'autres avis sur The French Dispatch

The French Dispatch
lhomme-grenouille
5

Andersonneries « façon püzzle »

Au bout du dixième long-métrage, que peut-on encore espérer d'un film de Wes Anderson ? ...Qu'il sache une fois de plus nous offrir un de ses nouveaux univers si propres à lui ? ...Qu'il démontre...

le 28 oct. 2021

124 j'aime

15

The French Dispatch
Grimault_
4

Plaid-Time (pour la sieste)

Pouvoir découvrir un Wes Anderson au Festival de Cannes fait forcément son petit effet. L’attente était décuplée par le report d’un an du film, consécutif à l’annulation de l’édition 2020 du...

le 27 oct. 2021

91 j'aime

5

The French Dispatch
Eric-BBYoda
7

Un Américain à Angoulème

Aimer ou ne pas aimer un film de Wes Anderson, c'est seulement une question de point de vue, presque indépendant des qualités objectives du film lui-même : soit on choisit de voir le "verre à moitié...

le 7 nov. 2021

51 j'aime

9

Du même critique

La Mort de Louis XIV
Hunkarbegendi
3

La Mort du Spectateur

Ce film est d'un ennui ... mortel; À défaut de vraiment mourir vous risquez à coup sûr l'endormissement. Idéal pour tous ceux qui souffrent d'insomnie. Ou si vous voulez torturer quelqu'un. Un...

le 13 févr. 2019

6 j'aime

1

Guerre et Paix
Hunkarbegendi
8

Critique de Guerre et Paix par Hunkarbegendi

Une excellente adaptation du livre de Tolstoi, sans doute la meilleure à ma connaissance. À l'écriture on retrouve Andrew Davies, connu pour ses adaptations de romans classiques tels que Pride and...

le 18 févr. 2016

6 j'aime

Maria
Hunkarbegendi
7

Critique de Maria par Hunkarbegendi

Pablo Larrain aime bien réaliser des biopics, si possible non conventionnels. En 2016 il avait réalisé Neruda sur son compatriote le poète chilien, l'année suivante, il récidive avec Jackie avec...

le 23 janv. 2025

5 j'aime

1