J'ai de la sympathie pour Wes Anderson. Ses films sont toujours d'une méticulosité et d'une précision exceptionnel. Formellement, c'est un génie du cadre, de la couleur et de la mise en scène. Et... On sent bien que c'est ce qui le passionne, vraiment. Parfois ça marche comme avec The Grand Budapest Hotel et l'île aux Chiens, qui restent des films agréables à regarder. et parfois... The French Dispatch, c'est comme la devanture alléchante d'un magasin de souvenirs sur la côte. On est attiré par la devanture, tellement de choses qui ont l'air intéressantes s'offrent à nous, c'est sûr, on a envie d'acheter. Et puis, on rentre dedans, on explore, et rien ne nous satisfait vraiment, on trouve tout un peu vieillot, classique, limite ringard. En désespoir de cause, on ramène un truc parce qu'il avait de jolies couleurs, un phrase rigolote... Un truc qu'on offrira avec une petite gêne parce qu'on sait bien qu'on était pas totalement convaincu nous-mêmes. Bon ben voilà, dans The French Dispatch, j'ai cherché ce qui me plaisait : la mise en scène. j'ai oublié le reste : l'histoire, les acteurs, les émotions. Alors, j'ai de la sympathie pour Wes Anderson. Mais certains de ses films sont comme les vitrines des magasins le soir des illuminations : un régal pour les yeux, un peu inaccessible, un peu creux et qui s'oublient beaucoup trop vite.