Espoirs dêchus d'un chat sans foyer.
En 2005, Miranda July illuminait un cinéma indépendant depuis un moment sur la corde raide, nous offrant une petite bulle de légèreté appelée "Moi, toi et tous les autres". Elle revient plus de cinq ans plus tard avec "The future", proposition pour le moins particulière.
Sorte de mise en abyme d'une cinéaste en plein doute et cherchant à tout prix à se démarquer du tout venant, "The future" est surtout le triste constat d'un cinéma indie incapable de se renouveler, tuant dans l'oeuf toute émotion dans sa quête effrénée d'originalité et d'étrangeté.
Alors que son précédent film était lumineux et rafraîchissant, Miranda July ne parvient qu'à enfanter un long-métrage certes sincère mais ennuyeux et profondément déprimant, pas aidé par un rythme aussi mollasson que ses protagonistes dont le sort ne nous émeut à aucun moment.
Dommage, une certaine poésie s'invitait au détour de quelques plans, d'instants fugaces, comme ce ballet d'un autre monde entre July et un t-shirt ou encore de cette voix-off rythmée par les espoirs d'un chat attendant un nouveau foyer.