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The Game
7.1
The Game

Film de David Fincher (1997)

Tout est possible, tout est réalisable, c'est le jeu de la vie !

À l'image de son héros et de son pitch, The Game est sur la corde raide.
En équilibre parfois instable entre bon thriller psychologique et mauvais téléfilm, il met en scène l'un des acteurs que je déteste le plus au monde, sans que cela soit aisément explicable : Michael Douglas.

Ici, fort heureusement, on lui confère un rôle à sa mesure : un mec antipathique et méprisant, blindé de thune et qui adore le cracher à la face de ses contemporains.
Mais comme dit le proverbe, l'argent ne fait pas le bonheur et il s'ennuie dans sa vie.
Le jeu "réaliste" qui va débuter et croiser son chemin au fil du film, nous laissant sans cesse incertains sur les moments faisant partie du scénario du jeu et ceux arrivant "vraiment" à Michael, prend des proportions envahissantes, menaçant jusqu'à son équilibre personnel.

Mon reproche principal à ce film est qu'il manque sévèrement de "vraies" interrogations.
Outre la vie des riches, qui n'est bien sûr pas aussi belle qu'on l'imagine (scusez, je m'éclipse 2 minutes pour pleurer), bien peu de sujets sont abordés et on se concentre surtout sur le personnage de Douglas, et ses réactions immédiates aux stimuli du moment.
L'aspect psychologique est donc non seulement limité à une personne, mais aussi et surtout au présent, ce qui est pour moi bien peu ambitieux étant donné le sujet.
Les personnages secondaires sont presque laissés de côté, choix regrettable lorsqu'on prétend essayer de comprendre la façon de penser d'une personne, et sensibiliser le public à ce qui lui arrive.

De plus, et paradoxalement avec cette impression d'être sans cesse "dans l'instant", l'action est un peu molle par moments, sombrant d'autres fois à l'inverse dans l'excès, sans avertissement.
Je comprends bien l'idée, qui est de déstabiliser le spectateur tant mentalement que presque physiquement, mais c'est fait sans grand talent ni finesse.

Ce qui gêne ici en fait, ce n'est pas tant de se retrouver devant un film moyen, c'est cette sensation qu'on pouvait faire tellement mieux, surtout venant de Fincher.
Parfait pour un dimanche aprem de glande devant la téloche, pas plus.

Créée

le 25 août 2011

Critique lue 1.1K fois

SeigneurAo

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