Qui s'y frotte s'y pique.
Ce qu'il y a de bien avec The Green Hornet, c'est qu'on peut y voir Seth Rogen faire le con en super héros.
Pour le reste, ce n'est pas une surprise, c'est une comédie grand public qui a le bon gout d'être souvent drôle (c'est Rogen qui écrit aussi hein) mais dont les quelques idées intéressantes se retrouvent malheureusement mal exploitées (le bad guy, la secrétaire) quand elles ne sont pas tout simplement torchées à la va vite (la mise à prix du Green Hornet) à grand renfort d'effets de styles usités (le découpage de l'écran en split screen façon BD).
Mais le réel problème du film demeure la banalité de sa mise en scène. Si Michel Gondry reste à peu près à l'aise dans les scènes comiques, il prouve qu'il est fort peu habile avec l'action. Et quand on sait que c'était l'un des aspects qui le motivait le plus, on aurait vraiment aimé quelque chose de fun à défaut d'être vraiment révolutionnaire.
Bon et puis surtout, le plus gênant dans The Green Hornet, c'est de voir à quel point Gondry étale son manque total de recherche visuelle ! C'est bien simple, il y a tellement peu d'idées visuelles dans Le Frelon Vert que Gondry nous ressert les mêmes artifices 3 fois de suite (les combats au ralenti façon Wachowski dans Speed Racer) ! Bon c'est sûr que passer après Scott Pilgrim c'est pas évident mais merde quoi ! 3 fois de suite quand même Michel !
Ah et puis un dernier truc, si la 3D post produite fonctionne plutôt pas mal dans les scènes intérieures pour donner une sensation de profondeur (les bureaux du Daily Sentinel, la villa deBritt ..), elle devient juste terriblement moche en extérieur (les arbres ressemblent aux sprites en fausse 3D qu'on nous claquait dans les jeux vidéos d'il y a 10 ans) quand elle ne devient pas tout simplement invisible... C'est James qui va pas être content.
Bon ben voilà quoi, The Green Hornet c'est pas désagréable pour les délires de Seth Rogen mais après ça c'est quand même pas bien terrible.