Le film semble avoir été écrit par des ados moyens, sans imagination, que la seule évocation des mots "burnes" ou "nichons" semble pouvoir faire rire.
Des dialogues dignes d'une émission de télé réalité, truffés d'expressions faisant jeune du type: "c'est énorme!", "c'est chantmé!", "c'est un truc de ouf!" , toutes répétées 4 ou 5 fois, toutes plus bidons les unes que les autres.

Enorme déception que ce navet indigeste, donc.
Où est passé le Gondry inventif et poétique des débuts? Sa carrière ne compte pas que des réussites, mais là, il rejoint le rang des faiseurs à la Jan Kounen, ou pire, disons-le carrément, à la Luc Besson.

Le jeu est épouvantable, et tout s'éclaire quand on voit au générique que c'est produit et écrit par Seth Rogen. C'est son show. Pas un plan sans lui et sa vulgarité plate. Qu'on ne s'y trompe pas, malgré le crédit qui lui est parfois accordé dans certains média, il n'a pas plus de talent ou d'intérêt qu'un Michael Youn.

Visuellement le film est d'une fadeur exemplaire: les scènes s'enchaînent à un rythme effréné pour... pour rien, en fait, puisque il n'y a rien à dire, montrer ou souligner que l'omniprésence de l'insupportable Seth Rogen, qui accède instantanément à mon panthéon des acteurs insupportables.

Qu'on ne sorte pas l'excuse du second degré, il n'y en a aucun - il n'y a ici que la vague distance parodique de n'importe quel film pour ado moyen (le 2nd degré est devenu cet humour facile et paresseux qu'on subit partout déjà); ni celle du film léger et distrayant: tout y est prévisible, lourd, et ennuyeux.

Je mets deux pour le montage et la photographie, qui sont corrects.

Ah, et comme s'il était nécessaire d'en rajouter: la musique est simplement immonde - bande-son potentielle pour American Pie 9.

Et ce n'est pas fini: que des copies en 3D. Une 3D travaillée en post-production. Quelle blague: les volumes perçus ne correspondent pas à ce qu'on voit. Les personnages sont tour à tour plats comme du carton, puis ont des nez qui sortent de l'écran et des orbites qui leur rentrent dans la tête comme des terriers. Nul.

A fuire.
oOo
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le 21 janv. 2011

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oOo

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