The Green Knight est l'adaptation d'un poème médiéval Anglais du quatorzième siècle et qui narre la quête de Gauvin, chevalier du cycle Arthurien. N'étant pas un gars particulièrement affûté question jugeotte, j'ai toujours un peu peur de me lancer dans le visionnage de ce genre d'oeuvre. A voir la bande promotionnelle, c'est sûr, le spectacle promet d'être beau, lent, poétique et symbolique, le tout baigné de musique minimaliste a tendance métaphysique. Bref, c'est clairement parti pour la grosse masturbation esthético-intellectuelle.
Premier point, je suis allé au bout sans m'assoupir.
Deuxième point, j'ai fait PAUSE pour aller uriner, acte révélateur d'un intérêt manifeste.
Troisième point, c'est quand même très compréhensible, et beau, et profond... J'ai beaucoup aimé.
C'est l'histoire d'une quête de soi, dans un royaume vieillissant, au bord de la ruine, dans une nature qui se délite. Le héros trouve son destin en apprenant que la vraie lâcheté c'est de jouer à qui l'on n'est pas. Une fois la peur de la mort anéantie par la conscience de son inéluctabilité, l'homme pourrait saisir sa chance de vivre en harmonie avec son prochain et sa terre.
Le film fourmille de plans sublimes. On se sent plongé au coeur des éléments. De la fantasy médiévale sans grosse baston, sans poncif chevaleresque, sans morale ni sentence. Il fallait le faire. C'est épatant! Bravo!