Ted Wallace fut un poète prometteur, puis critique théâtral amoureux de la bouteille jusqu’au jour où il se fait virer du journal pour lequel il travaille. Désormais sans emploi, il tombe par hasard sur sa filleule, atteinte d’une leucémie ; elle lui propose une grosse somme d’argent pour enquêter sur des miracles ayant lieu dans la propriété de son ami Michael Logan.


Le film se présente sous forme d’une enquête dans le cadre terriblement british d’une propriété aristocrate. Le soucis pour Ted est qu’il n’a à la base aucune idée de la direction où mener ses investigations. Nous nous retrouvons dans le vieux schéma de la découverte de différents personnages, leurs personnalités et les liens qui les unissent dans un cadre fermé (procédé tout à fait agathachristien, le décor jouant aussi sur cette impression).


Si la « vulgarité » n’est pas votre tasse de thé, passez votre chemin. Dans ce film, le verbe est grossier et les références au sexe omniprésentes. Le personnage principal n’est pas des plus sympathiques, ce qui m’a donné un peu de mal à bien rentrer dans l’histoire. En revanche, en tant que fan de la série Endeavour c’est un plaisir total de profiter de Roger Allam (excellent, cœur cœur love) dans le premier rôle.


Tiré d’un roman de Stephen Fry, la paternité littéraire du film se ressent dans la narration de Ted Wallace, adepte du sarcasme et de bon mots, qui semblent ici un poil trop travaillés. Je ne pourrais malheureusement pas délivrer de grand discours comparatif entre le livre et son descendant pour la simple et bonne raison que je ne l’ai pas lu (le livre) mais j’imagine que le ton utilisé passe mieux à l’écrit que sur bobine.


Au final, The Hippopotamus n’est pas inoubliable, mais je le conseille tout de même (notamment pour la scène de l’hôpital ou sa résolution, qui est assez perturbante). Il nous permet en tout cas de nous interroger sur les liens que nous entretenons les uns avec les autres, notamment familiaux, et surtout : à quel point sommes nous prêts à croire en des choses improbables plutôt qu’accepter la réalité ?

harey
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le 15 oct. 2016

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