Après avoir regardé Two Lovers la veille, j’ai voulu enchainer mon cycle Joaquin Phoenix et donc The Immigrant, du même réalisateur d’ailleurs, s’imposé.
Je n’en attendais pas grand-chose au vu des nombreuses critiques défavorables envers le film mais il s’avère que j’ai plutôt aimé. Et pourtant en ayant vu Marion Cotillard dans la distribution j’avais peur. C’est une actrice qui est présente dans des bons voire très bons films (Inception, The Dark Knight Rises, Public Enemies) mais à chaque fois sa performance est assez moyenne dans l’ensemble. On se demande d’ailleurs comment elle fait pour avoir des propositions comme celles-là.
Ici, ça peut aller, elle joue bien. Peut-être son rôle que j’ai préféré. Quant au reste du casting c’est costaud. Notamment Joaquin Phoenix, toujours parfait, et Jeremy Renner, très bon aussi comme à son habitude et que j’apprécie de plus en plus en revoyant les films dans lesquels il excelle (The Town, Wind River).
Côté réalisation et mise en scène, c’est propre, ainsi que la lumière et les cadrages, bien travaillés. L’histoire, dense et noire, est intéressante. On découvre des personnages fantasques au fur et à mesure dans un milieu peu exploité au cinéma à cette époque. James Gray a su prendre des risques en proposant des histoires tourmentées, comme Two Lovers également.
Après, à l’image de nombreux films ces derniers temps, il manque quelque chose pour qu’il soit considéré comme un très bon film ou un incontournable. Peut-être un film plus resserré au niveau de la durée par exemple car ça s’étire un peu vers la fin, sans être vraiment dérangeant pour autant.
On est d’accord, The Immigrant n’est évidemment pas le meilleur film de James Gray mais il ne mérite pas autant d’avis négatifs et une note générale si basse pour moi, et qui je pense est dû, pour la plupart, au rythme lent et à l’histoire boudée pour certains.
Note générale : 7/10