Bye Bye Love

Un journaliste photographe voyage en Californie pour rencontrer l'auteur d'un essai controversé : The lady says no (la dame dit non, au cas où). Célibataire à l'oeil qui frise (c'est David Niven tout en charme et classe britannique légèrement coquin), il ramasse une bande d'auto-stoppeurs filles et garçons aux moeurs enjouées, disons, comme les siennes.
Il rencontre alors Darinda, la jeune, charmante et séduisante auteur du brûlot féministe.
Vont s'en suivre des péripétie romantiques et comiques.

J'ai donc trouvé à quel film fait référence Bye Bye Love (Down with Love en VO avec Renée Zeelwegger et Ewan McGreggor)

C'est un film étrange entre féminisme et machisme.
En effet, la jeune femme est prise pour une folle pour son mépris des hommes et du mariage, dans une certaine mesure, (d'autant qu'elle est célibataire, très protégée, sous la coupe d'une vielle tante un peu aigrie dont le mari, apparemment volage, réapparait au début du film).
D'un autre côté, la scène où elle démontre comment se débarrasser d'un importun qui siffle les femmes, bien que très exagérée, est clairement de son côté, le pauvre David Niven en voyant de toutes les couleurs.
La morale du film est qu'elle n'y connait rien et qu'il va lui apprendre plein de chose (nudge nudge wink wink) et donc remet la jeune femme indépendante sous une coupe masculine mais d'un autre côté, elle s'émancipe de l'autorité de sa tante pour faire ce qu'elle veut, écrire un autre livre et il est clairement sous entendu que le mariage n'est pas encore dans le tableau alors que le mot "sexe" est utilisé très clairement (en 1951 c'est un exploit).
Du coup, je ne sais pas trop si ma fibre féministe s'en est trouvée titillée (il est clair qu'un tel film ne pourrait pas voir le jour aujourd'hui) mais d'un autre côté, le personnage féminin a manifestement tort dans son rejet grossier et global mais a raison sur le fond. Une femme n'a pas besoin d'un homme, d'être "la femme de" pour exister, elle n'a pas à subir des compliments douteux à base de sifflements stridents dans la rue.

C'est étrange mais le film étant très court, il ne s'attarde pas sur les sujets de fond et privilégie une forme axée sur la comédie.
Les scènes s'enchainent avec bonne humeur et pas toujours logiquement il faut bien le reconnaître.
Mademoiselle passe d'iceberg, à masse rougissante à iceberg de nouveau de scène en scène et le personnage de David Niven n'arrive pas toujours à suivre.
Les personnages secondaires sont drôles et parfois charmants et les 2 acteurs principaux se tirent assez souvent de scènes pas forcément bien écrites.

Ce n'est ni mauvais ni bon, ni criticable ni louable c'est moyen mais cela a son charme.