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Quand j’ai oui dire qu’une nouvelle production Hammer allait voir le jour, j’étais joie.
Depuis 2007, La Hammer qui a connu une grande traversée du désert à partir des années 70 reprend du poil de la bête et se lance dans la production de nouveaux films d’horreur. Car oui, La Hammer si elle a su se positionner en avant-garde de l’horreur avec ses longs métrages entre 1950 et 1970, elle perdra sa position avec des films tel que La nuit des morts vivants, Massacre à la tronçonneuse, Rosemary’s baby ou encore L’exorciste.
Avec ces chefs d’œuvres de l’horreur, le genre se diversifie et La Hammer loupe clairement le coche. Peu à peu elle se dirige vers des films d’aventures aux petits budgets pour finalement perdre ses lettres de noblesses. Si Massacre à la tronçonneuse est lui aussi un film à petit budget, La Hammer elle ne fait pas le poids face à une grosse production d’horreur telle que L’exorciste. N’ayant plus les budgets nécessaires, elle finira par s’éteindre doucement en 1979 après un remake d’Hitchcock : Une femme disparaît.
I will be back !
Mais La Hammer n’a pas dit son dernier mot, en 2007 elle reprend du service. Avec de nouveaux entrepreneurs à sa tête, elle produit des films tel que : Wake Wood (2009), Let me in (le remake de Morse sorti en 2010), La dame en noir (2012) ou encore The Lodge dont il est question dans cet article. Avec leurs nouvelles productions, La Hammer s’essaye à un esthétisme assez éloigné de son cahier des charges habituel mais toujours dans un esprit gothique, notamment avec le film La dame en noir. Et The lodge, leur dernière production en date (co-produit avec Filmnation) ne déroge pas à la règle.
Cette nouvelle co-production signé Hammer, sortira en BR/DVD le 15 juillet prochain. Pas de sortie ciné donc pour ce long métrage du duo des maîtres de l’horreur autrichiens, Véronika Franz et Severin Fiala. Et c’est bien dommage, j’avais déjà fortement regretté de ne pas avoir découvert leur précédent film, Goodnight Mommy dans les salles obscures tant j’avais trouvé le film anxiogène et malaisant. Goodnight Mommy (2014), illustrait une fable morbide et inquiétante dans un huit clos autour d’une mère et de ses deux enfants. Suite à une opération de chirurgie esthétique, la mère était alors affublée de bandages sur tout le visage. Loin de l’image de la mère de famille idéale et plus proche de la momie ou encore de Christiane dans Les yeux sans visage de Georges Franju (1960), elle se retrouvait prisonnière de la paranoïa de ses deux jumeaux. Car là où le film prend une tournure inquiétante, c’est lorsque ses deux fils, commencent à douter de l’identité de leur mère et ainsi à croire qu’une autre femme a pris sa place. A partir de cet instant, le film va jouer sur la gémellité parfaite de ces jumeaux. Mais aussi et surtout sur le point de vue subjectif nous forçant encore et toujours à questionner la véracité de se qui s’agence sous nos yeux pour mieux nous amener dans un monde de paranoïa et de doutes.
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