Rêves de jungle verte et de cités d'or

Nombreuses sont les biographies effroyablement pompeuses et sans grand intérêt cinématographique, The Lost City of Z n'en fait pas partie.
Son plus gros atout est dans sa réalisation et sa photographie. A travers de magnifiques plans calculés, il utilise habilement les différents lieux du récit pour mieux immerger le spectateur dans des paysages irlandais, dans la haute sphère britannique du XXème siècle, dans les tranchées de la première guerre mondiale et dans l'Amazonie, qui dégage un charisme tellement impressionnant que le spectateur est lui aussi obsédé par cette jungle verte, porté par une ambiance sonore très efficace, créée par Christopher Spelman, qui mélange tel un maestro les bruits de la jungle avec des morceaux de musique classique.

Le tout est porté par un Charlie Dunham bien à l'aise dans son rôle de soldat qui s'improvise aventurier, et par Sienna Miller (qui interprète la femme de Percival Fawcett, le personnage principal) qui arrive à tirer son épingle du jeu en se présentant en tant que femme forte et indépendante. Il ne faut pas non plus oublier les rôles de Robert Pattinson, Tom Holland et d'autres acteurs qui remplissent leur rôle sans être vraiment marquants dans cette épopée.

Le scénario a la lourde tâche de couvrir une vingtaine d'années (de 1906 aux années 1920), un choix a bien sûr été effectué sur les évènements qui sont mis à l'écran, dont leur pertinence est des fois discutable (nottament le passage de la première guerre mondiale) et les transitions entre les différentes périodes semblent parfois un peu trop brusques.

Peu importe, James Gray a réussi son film. A la manière de Fawcett, on se rêve de se perdre dans l'Amazonie et de découvrir des civilisations perdues.