Trailer épique, film moisi
Tout est dans la bande annonce. Le reste n'est qu'un vague prétexte scénaristique émaillé de gore ennuyeux et de séquences gratuitement WTF.
Finalement, c'est la séquence d'ouverture qui remplit le mieux son contrat : on y voit une lycéenne avec une prothèse de gatling à la place du bras qui massacre une bande de petites frappes dans une boucherie surréaliste et un décalitre d'hémoglobine fluo, mais c'est tout ce que le film a à offrir, et on en a fait le tour en une scène.
Le reste est chiant, tape à l'oeil et très vite redondant ; on se demande un peu pourquoi le réalisateur perd autant de temps à essayer de donner de l'épaisseur à ses personnages quand ils sont aussi caricaturaux et mal joués.
On se demande aussi quelle est l'intention : montrer un spectacle répugnant ou quelque chose de drôle ? Du gore rigolo ? Le film oscille maladroitement entre les deux, avec des scènes un peu dérangeantes, les rares fois où les effets spéciaux ne gâchent pas tout, et un humour déjanté qui tombe complètement à plat, tout le temps.
Noboru Iguchi a un talent indéniable pour les bandes annonces et c'est dans ce format réduit qu'il devrait concentrer son inventivité et son imaginaire torturé, car à force de trop l'étirer, il n'en rest pas grand chose.