The Machinist par LeTumulte
Allez, on va dans le sens inverse :
Ce film n'est pas aussi bon que vous le dites. Très décevant, car on sent un violent potentiel, pas exploité.
Déjà Christian Bale, excellent, blablabla, oui on est d'accord, mais au fond, on s'en fout. Tout le long du film, on ne ressent à aucun moment une quelconque empathie pour lui, on est complètement détaché du personnage, on n'a quasiment pas envie de le suivre. (Dans le même thème, et 30 ans auparavant, Repulsion, Rosemary's Baby et Le Locataire (donc, Polanski), marchaient cent fois mieux. On était perdu, on voulait croire les personnages, la subtilité et l'ambiguïté étaient reines, le mindfuck était total.)
Ici, on a tout compris dès le début, certains diront que c'est pas grave, mais il faut qu'il arrêtent leurs conneries alors. Le pseudo-twist final est agaçant, grossier.
Exemple : Le choix de la direction dans le train fantôme (Highway to hell-Road To Salvation), puis dans les égouts (A-B), puis sur l'autoroute (Airport-Downtown) ; les clichés dans ce genre sont détestables, grossiers et évidents. Ca nourrit les cochons qui n'aiment pas les nuances.
Ca veut taper dans le genre de film à la Lynch, qu'il faut regarder plusieurs fois pour percevoir les détails, les indices.
Film pas destiné à un public jeune ? je dirais, au contraire, que c'est exclusivement pour ados. Dans la même veine que Fight Club, The Machinist fera jouir tous les excités de produits mi-film/mi-pétard mouillé.
Seul point positif (à part Bale), on pourrait dire que c'est la photo, qui aide bien à construire l'ambiance glacée du film ; mais là encore, que de facilité. Les plans sont pas dégueulasses, mais ça accède pas non plus à de la contemplation. Aucune poésie. On s'ennuie ferme (oui, là encore, on dira bé(a)tement que c'est voulu pour faire comprendre que le personnage et ci et là (sauf que c'est pas mal fait et que ça passe pas), et on tartine notre mauvais goût sur le pain de notre idiotie).
Bisous.