J'ai adoré ce film. Du début à la fin. Jim Carrey a une capacité à transformer son visage, un éventail de grimaces, de mimiques, qui en fait au moins l'égal de Louis de Funès (dans ce registre j'entends, loin de moi l'idée d'égratigner un monstre du cinéma français).
Et là, il est pile poil dans son registre. Quand on repense au film on ne sait plus si l'on a vu un film avec des acteurs de chair et de sang ou un dessin animé du style Tex Avery.
La belle rousse qui semblait emprunte de compréhension et véritablement intéressée par notre héros se révèle juste intéressée tandis que la splendide blonde qui paraissait hautaine et inaccessible s'avère être une femme sensible et fine, prompte à deviner qui se cache derrière le masque.
Les effets spéciaux, très réussis, sont au service de l'histoire, contrairement à de nombreux films où ils ne servent qu'à masquer (c'est le cas de le dire), les défaillances du scénario.
L'idée, géniale, de ce masque qui catalyse et propulse au premier plan le "ça" de ceux qui l'utilisent permet toutes les folies à l'histoire, sans qu'elle devienne bancale pour autant. C'est d'ailleurs là le paradoxe du masque, supposé dissimuler la personne, et qui au contraire révèle ce qu'elle est vraiment.
C'est très drôle, c'est parfois émouvant, c'est surtout du grand spectacle : bravo.