Ma curiosité était assez intense envers ce film. J'avais entendu une fin surprenante au niveau d'un sixième sens, on m'avait dit du bien de ce film, j'avais hate de le voir. Bon finalement je suis très mitigé, je donne pas la moyenne.

Commençons par la profusion d'erreurs, de choses insupportables, de détails frustrants. Alors monsieur Darabont est dans sa filmographie assez adepte d'une chose, tirer sur la ficelle, en fait non il tire sur des cordes, je dirais même des sacrés câbles. Pourquoi je dis ça? Ben les ressorts scénaristiques sont bien gros. Ben oui les personnages sont ultras stéréotypés. L'artiste craintif mais posé, l'avocat bête comme c'est pieds, dont la rationalité n'a d'égal que la crétinerie, une blonde qui sert à rien, hormis chialer et s'en prendre plein la gueule, un gosse (la caution larmoyante et attendrissante), la folle, à tendance lecture biblique zélée, les deux rednecks idiots, le couple de vieux sages. Enfin bon vous l'avez compris pas de surprise. Ensuite les monstres, un épais brouillard les trimballent, ils sortent d'une autre dimension, erreur de l'armée dans des manipulations folles. Ok, bon ben à la limite là ça va en fait, le scénario bien que salement tiré par les cheveux est pas dégueu, mais bon ce ne sont pas les réels intérêts du film.

Le but du film c'est de foutre une cinquantaine de zigotos dans un centre commercial et de montrer leurs réactions face à l'adversité, l'improbable et le fantastique. Oh mais surprise qui cause les problèmes? Les rednecks et la putain fanatique débile qui assène des coups de Bible sur sa foutue tronche depuis la nuit des temps pour être aussi conne. Ben ouais désolé, mais là c'est vraiment naze. On connaît l'amour de Stephen King pour les rednecks et pour les lecteurs de Bible. Ben génial, vive les stéréotypes et les solutions bâtardes pour foutre le bordel dans un groupe. Religion et stupidité. Génial, franchement, très poussé, très réfléchi. Là des qu'on voit les psychopathes on se dit que ça va aller loin. Ben là ça va plus tourner au pathos qu'au débat psycho. Franchement ça m'a fais de la peine, voir les élucubrations de tous les personnages, leur bêtise insignifiante. Ah mais excusez moi la société est comme ça, évidement, le regard timbré de pédanterie et de dédain de notre Stephen King américain, nous dépeint comme des abrutis, des idiots, des zélés sans réflexion, des gens qui mènent leur vie comme des abrutis, qui se rejettent et savent pas parler. Cool. Puis bon dites pas on est d'accord la société c'est pourri, si on suit la logique, l'artiste c'est le bon Stephen, les autres c'est nous, je pense que je pourrais jouer le rôle te la débile à la Bible.

Non mais sérieusement, le pire c'est que j'exagère pas, sérieux faut arrêter avec cette mode de catho obscurantiste débile, évangélisateur, croisé. Arrêtons de déconner là ça va trop loin. La religion c'est bien pour taper dessus, ça c'est sur, puis les débilos aussi, et la société aussi. Non franchement, ça peut être bien, mais là ça pue le soufre. Et on souffre. Je me suis réellement fais chier. Alors peux de gens seront d'accord avec moi, mais je m'en tamponne. On me sort "mais il avait pas de moyen il aurait pu faire mieux", ben écoutez les effets spéciaux sont dégueu, mais Monsters que j'ai vu récemment avait des effets spéciaux bien meilleurs et pourtant le budget était bien loin de celui là, là on a un foutu téléfilm.

Je vais sauver quelques trucs. Une réalisation honorable, ben ouais ça va quoi. Sans plus, c'est sobre et classique, mais pas extraordinaire. La musique je sais pas m'en souviens pas, ça veut tout dire. Euh par instants peut être ai-je ressenti une légère angoisse. C'est à peu près tout.

Maintenant le sujet qui fâche. La fin. Pitoyable! Mais j'ai ri, j'ai ri, quand j'ai vu qu'on s'approchait de la fin, qu'ils montaient dans cette caisse et qu'ils partaient. Je l'ai senti à 10 kilomètres cette fin moisie, sérieux ça étonne qui? Puis attendez la femme qui se barre au début et qu'on revoit là, ça a choqué personne de pas voir son cadavre? De pas l'entendre beugler? Ben ok, mais c'est naze franchement faut pas déconner. Cette fin est moisie, du bois ouillé, c'est bidon. Franchement j'ai de la pitié pour ceux qui veulent le voir donc je raconterai pas, mais franchement faut arrêter, j'ai regardé le film pour ça, j'ai salement perdu mon temps.

En définitive, The Miste bénéficie d'une bonne petite cote, ben je vois pas pourquoi, c'est un pitoyable film fantastique, on se fait chier, on attend, puis rien ne vient. C'est comme si vous balanciez une pierre dans un puits et vous attendez de l'entendre toucher le fond. Ben non vous l'entendrez jamais. Mais au final on s'en tape.
TheDuke
2
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Le nouveau film d'horreur américain, une histoire de sérieux

Créée

le 19 avr. 2013

Critique lue 647 fois

8 j'aime

6 commentaires

TheDuke

Écrit par

Critique lue 647 fois

8
6

D'autres avis sur The Mist

The Mist
Vnr-Herzog
5

Mist figue Mist raisin

The Mist est le genre de film que tu as envie d'aimer. Tu as envie de l'aimer parce qu'il respire l'amour du cinéma fantastique avec cette histoire archétypale de monstres invisibles et ses nombreux...

le 14 mars 2011

104 j'aime

7

The Mist
Spoof
8

The Mist

Darabont/King on sait que ça donne généralement du très bon. C'est encore le cas ici où, malgré quelques défauts (cgi limite, plans caméra à l'épaule...) dut certainement au budget limité et à...

le 7 mars 2010

43 j'aime

1

The Mist
SanFelice
2

Mystification

Un nombre incalculable de livres et d'articles ont été écrits sur la brûlante question des adaptations au cinéma. Comment faire une bonne adaptation ? Comment juger une adaptation ? Etc. Pour ma...

le 6 août 2013

35 j'aime

13

Du même critique

Baxter
TheDuke
8

Quelle vie d'humain!!!

Un modèle du genre. Alors quel genre? Ben je ne saurais pas dire. Mais ce genre de film où un facteur fantastique ne trouble pas la réalité dramatique des évènements. Une vraie bouffée d'air frais...

le 16 févr. 2013

20 j'aime

3

Gangs of New York
TheDuke
9

Épique

Une fresque épique, une virtuosité scénaristique, musicale, picturale et une main de maître dans la direction d'acteur. L'équation de la méthode Scorsese, comment donner un souffle épique et...

le 21 juin 2013

19 j'aime

4

The Descent : Part 2
TheDuke
2

Descente à la cave: le retour de la chipo tueuse

En voulant faire un jeu de mot je vais dire que je vais descendre ce film tout moisi. Parce que autant le premier était largement appréciable, là c'est carrément une catastrophe. Une trahison. Comme...

le 10 mai 2013

13 j'aime

4