S'il y a un épilogue empreint à la fois d’une impressionnante puissance visuelle et d’une noirceur abyssale, c’est bien celui de “The Mist” de Frank Darabont réalisé en 2007. En remontant le fil du film, force est de constater que l’horreur ne peut que malheureusement atteindre son paroxysme lors du traumatisant climax. Tiré de la nouvelle éponyme de Stephen King, écrite en 1985, “The Mist” est un éprouvant huis clos qui voit une poignée de personnes s’enfermer dans un centre commercial pour échapper à une mystérieuse brume qui renferme en son sein, une horde de créatures lovecraftiennes. Bien au-delà de cette monstrueuse parade - dont quelques CGI approximatifs peuvent parfois faire tiquer - l’horreur viendra de l’être humain, lui-même. Déçu, voire même bien plus, de s’être fait débarquer du projet “Indiana Jones 4” - Indiana Jones and the City of the Gods - dont il aurait dû être le réalisateur, Frank Darabont décide l’année suivante d’exorciser sa rancœur et ses pensées dépressives en réalisant “The Mist”, ce qui donne au film, cette aura si pessimiste (propos recueillis dans le hors-série MadMovies Classic Indiana Jones). Dès les premières scènes, s’instaure une angoissante atmosphère qui grandit au fur et à mesure des assauts. L’horreur de la situation permet au réalisateur de “Rita Hayworth and Shawshank Redemption”,(“Les Evadés” 1994) et “The Green Line (“La Ligne Verte” 1999) toujours d’après Stephen King, de tirer à boulets rouges sur le fanatisme religieux. En effet, Darabont dénonce sans détour, les faux-prophètes qui voient en ces événements extraordinaires, une façon d’éprouver la foi. La réalité sera bien différente ! Dès lors, les survivants n’ont pas d’autres moyens que de choisir un camp. Quels sont les véritables monstres de l’histoire ?