The Most Terrible Time in My Life s'ouvre sur un cinéma des années 60 diffusant presque ironiquement Les Plus Belles Années de notre vie. Nous y découvrons alors un petit bureau sombre attenant à la salle de projection, celui du jeune détective privé Maiku Hama, installé dos à une fenêtre donnant sur la salle et laissant voir la lumière du projecteur.

Une fois son nouveau client parti, le costume très sérieux de Maiku se retrouve alors vite troquée contre une tenue qui se rapproche bien plus du yakuza avec une attitude bien plus décontractée, lunettes de soleil sur fond de musique jazz enjouée. Un saut dans la décapotable et démarre avec elle une narration en voix off, jusqu'à ce que celle-ci soit interrompu par Maiku lui-même, regard caméra, brisant le quatrième mur. La devanture du cinéma laissant ensuite place au titre du film sous nos yeux. C'est sur cette ouverture assez brillante, marquante et humoristique que s'ouvre cette œuvre en noir et blanc des années 90, à la manière d'un film noir des années 60 avec une bonne bande son.


Cette double temporalité, donnant l'impression de regarder un film des années 60 tout en sachant qu'il n'est pas si vieux, apporte une touche toute particulière. En y faisant à la fois un hommage, mais presque aussi une légère parodie à divers passages. Pourtant, nous sommes bel et bien dans un film noir et notre presque anti-héros va donc se retrouver au sein d'une histoire dangereuse et meurtrière, mise en scène habilement et réalisée avec plusieurs effets de style qui feront justement leur effet.

"Même les chiens rêvent de devenir maîtres."

Même s'il faut avouer que le frénétisme promis à l'ouverture n'est pas tenu tout du long, The Most Terrible Time in My Life est une bonne surprise. L'oeuvre se termine sur la devanture du cinéma, qui comme à l'ouverture va afficher et annoncer le titre du second épisode de la trilogie à venir puis tease la couleur de ce prochain opus (littéralement).

Une œuvre à voir si vous aimez ce cinéma des années 60, et encore plus côté japonais avec un drôle de caméo. To be continued, mais le reste de la trilogie ne tient malheureusement pas autant la route...

MusashiOne
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le 13 déc. 2025

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