Comédie extra-utérine

Emilia Clarke viendrait-elle enfin d’accrocher un bon film à sa filmographie, douze ans après la sortie du premier épisode de Game of Thrones ? À cette question, l’Humanité répond par l’affirmative, après la projection à Deauville de The Pod Generation où l’actrice britannique, désormais lauréate du prix du Nouvel Hollywood, partage l’affiche avec Chiwetel Ejiofor. Une comédie de science-fiction signée par la Française Sophie Barthes qui pose sa caméra, dans un futur proche, à New York où les urbains n’ont plus aucune envie de nature. Il est même possible d’avoir un enfant sans même que la femme n’ait à le porter dans son ventre.

Les couples peuvent avoir recours, si tant est qu’ils en ont les moyens, à un pod, une sorte d’œuf-utérus high-tech. C’est le choix que font Rachel, une business-woman en pleine ascension, et Alvy, biologique plus sceptique sur l’intelligence artificielle. Avec cette dystopie, Sophie Barthes fait plutôt mouche sur le fond, interrogeant la parentalité et les rapports femmes-hommes sans pour autant aller au bout des implications sociétales voire anthropologiques qu’impliquerait l’utilisation d’une telle technologie. Sur la forme, en revanche, la Toulousaine laisse la vedette à ses deux acteurs, tous deux très bons, sans révolutionner la mise en scène.