The show must go on (meilleur titre que le mortel re-titrage français, Portrait of a gangster) adopte un ton étonnant, oscillant entre comédie dramatique et polar pur et dur, à la manière d'un Pierre Jolivet ou d'un Pierre Salvadori. Aidé par un acteur au sommet de son art, le réalisateur parvient à masquer les problèmes d'écriture et de réalisation de son film. Le résultat n'est pas exceptionnel mais le spectateur s'intéresse à ce personnage, comprend sa psychologie, ses motivations et ses innombrables "chaînes" qui l'immobilisent alors qu'il aspire à une autre vie, un autre destin.
Le traitement est malheureusement discutable, la partie mafieuse totalement superflue et inintéressante. On rate donc un grand film sur le sujet et on rêve à ce qu'aurait fait Takeshi Kitano de la même idée ; un spin-off d'Hana-bi sûrement, soit un diamant brut digne de la place Vendôme. Désolé, il faudra se contenter d'un bijou fantaisie de Pandora.