Carte blanche à 7 réalisateurs pour un hommage au théâtre du grand guignol.
J'appréhendais un peu (beaucoup même) la chose. Film à sketchs, m'ennuierai-je ? Pendant un seul ? Pendant plusieurs ? Pendant tous les segments ?
Passé ces moments de suspense en début et fin de sketch à aller découvrir quelque chose qui n'aura probablement rien à voir avec ce que l'on vient de voir, 6 univers différents dans la gueule qui annoncent déjà quasi sûr une inégalité dans le long-métrage, je ne suis pas mécontent du résultat.
Entrecoupées d'interventions peu originales et plutôt inutiles mais très très jolies réalisées par Jeremy Kasten et jouées par Udo "Gott" Kier, c'est effectivement inégal. Richard Stanley déçoit, il fait du Richard Stanley (les visions subjectives des crapauds!) mais en super faiblard, couple de personnages têtes à claques et une Catriona MacColl peu convaincante (même pour rire, l'accent français sur de l'anglais, ça ne le fait pas). Reste les crapauds qui ne réussissent pas à sauver totalement la mise. Déception également pour le Tom Savini qui fait quelque chose un peu mieux que Bad biology, c'est pas drôle, mal joué mais bien torché quand même. Petit cas à part pour The accident de Douglas Buck. Un bon court-métrage nickel sur tous les points mais surprend par sa présence dans ce film, on l'aurait bien vu ailleurs mais pas là. Pas du tout mauvais, super bon même mais on l'oublie vite fait et c'est quand même dommage.
Reste I love you, un très bon conflit entre deux personnages. Avec quasiment que du blanc et du rouge et les deux acteurs assis à se parler face à face qui tiennent le spectateur jusqu'au bout, une bonne surprise. Bonne surprise également pour Sweets de David Gregory qui pousse la farce gloutonne loin avec un sens démesuré de la bouffe et du dégoût, un festival culinaire très beau et bien mené. Et grosse préférence pour le Karim Hussain (Vision stains) avec son segment très glauque et à l'idée morbide excellente, il réussit à installer beaucoup d'empathie envers son personnage en très peu de temps et le tout est filmé sans second degré, ce qui fait un bien fou.

Voila, et ben c'était sympa ce film, dispensable mais sympa, loin de l'évènement qu'il veut créer (le retour de Richard Stanley ? Je l'espère en meilleure forme une prochaine fois) et reste à savoir comment il va être distribuer.

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le 14 janv. 2012

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Siry

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