L'obscure clarté de l'Arbre qui fait de l'ombre à lui-même
Le talent de Terrence Malick, ne fait aucun doute, le côté poétique de l'œuvre non plus. Les images, très belles, voire géniales, pourraient servir (en partie) de spot à Nicolas Hulot, en vue des présidentielles.
Par contre, la quantité d'images retraçant la création du monde et autant de formes de vie, dans une sorte de diaporama PowerPoint vidéo agacent les spectateurs qui ne plongent pas dans la métaphore ainsi filée. Car l'importance trop grande accordée à la nature, et à son charme, la rend indigeste pour ceux qui attendaient, comme moi, un film plus structuré autour d'une narration linéaire.
Il y a bien la voix off, panneau de signalisation philosophique, mais elle ne suffit pas à rendre le tout plus léger.
Le film est beau, on l'aime ou on le quitte (le tiers de la salle s'en est allé), selon le degré d'empathie dont nous sommes capables envers le pari du réalisateur.
Et dans tout cela, il y a un drame, enfoui dans les méandres des images, messages, et des personnages, sans qu'aucun ne se détache, sans qu'aucun ne plonge dans l'Âme du monde, car l'âme du monde est déjà le décor du film.
Quel voyage proposer au spectateur quand le départ est arrivée, que la source est en amont et en aval, si ce n'est de faire du surplace et de jouer à démêler les liens tissés qui ne sont que des miroirs se reflétant.
Vous trouvez le dernier passage pas clair? allez donc (re)voir le film.
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