Si vous n'avez pas vu ce magnifique film, ne lisez pas la suite!
Truman Burbank est le personnage principal de cette télé-réalité, bien qu'il ne le sache pas encore. Il appartient à la middle class, a une belle femme, une joli maison, dans un joli et propre quartier (ce qui rappelle les décors d'Edward aux mains d'argent de Tim Burton).
Le film entier est un mélange complexe entre fiction et réalité, dans laquelle on se perd. Cette ambiguïté est d'ailleurs appuyée par le nom du personnage : Truman Burbank (True-man, l'"homme vraie" et Burbank qui fait référence aux plus fantaisistes et imaginaires des studios, ceux de Disney).
Les spectateurs (nous, et ceux du Truman Show) se prennent petit à petit d'affection pour Truman.
Le film est une mise en abîme : des acteurs jouent des acteurs, les spectateurs regardent des spectateurs!
On lui souhaite de découvrir la vérité sur sa vie et de pouvoir réaliser ses rêves, c'est à dire, voir le monde. Mais ce spectacle est en fait une forme avancée de voyeurisme. C'est ce que le réalisateur Peter Weir a voulu montrer avec ce film. A quelle point pouvons-nous entrer dans l'intimité d'une personne?
Le personnage de Cristof est très important. Il est le "Dieu" du monde de Truman. C'est finalement lui qui fait la pluie et le beau temps à Seahaven, il tire les ficelles et guide Truman depuis sa naissance (son adoption même par les producteurs du show).
Le genre télé-réalité n'était pas encore bien connu en France à la sortie du film en 1998, mais aux Etats-Unis, elle existait déjà d'une certaine manière depuis près de 25 ans (An american family - http://www.imdb.com/title/tt0211195/ ), le réalisateur propose alors de quoi réfléchir sur cette nouvelle tendance.
Bref, ce film est incroyable, l'histoire est excellent et Jim Carrey montre encore une fois qu'il peut être autre chose qu'un pitre. Il est bluffant ici.
Pour conclure, il ne reste qu'une chose à dire :
Good morning, and in case I don’t see ya, good afternoon, good
evening, and good night!