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Avec Thelma et Louise, Ridley Scott signe un road movie à la fois exaltant et tragique, où la quête de liberté de deux femmes prend des allures de rébellion.


Même dans la mise en scène, le contraste est frappant : la grisaille oppressante de leur quotidien cède peu à peu la place aux paysages grandioses de l’Amérique, illustrant visuellement leur émancipation. Ce sentiment est d’autant plus fort que le film nous fait partager leur aventure, leurs doutes et leurs choix, parfois extrêmes, comme si nous étions sur le siège passager.


Mais Thelma et Louise ne se contente pas d’être une ode à la liberté, il dresse aussi un portrait acéré d’un monde régi par des rapports de force inégaux. Sans jamais tomber dans la caricature, le scénario oppose des figures masculines contrastées : si certains incarnent une menace oppressante, d’autres, comme Hal (Harvey Keitel) ou Jimmy (Michael Madsen), témoignent d’une humanité plus nuancée. Ce réalisme renforce la portée du film, évitant de tomber dans une vision manichéenne.


Si l’issue tragique du film marque les esprits, elle peut aussi sembler en faire trop, comme si l’histoire voulait forcer le trait de son propos. Mais au-delà de cette surenchère finale, Thelma et Louise reste un film puissant sur l’amitié et le refus des chaînes imposées, mais aussi divertissant dans son format de road movie inoubliable, à la fois grisant et amer.

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le 25 mars 2025

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lklgf

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