Jeu de mot facile pour cette première exploration de la partie cosmique de l'Univers Cinématographique Marvel, déjà effleuré dans Iron Man 2. Alors que Guarians of the Galaxy arrive en France, je me suis fait une liste de films à revoir - ou à rererererererevoir -, comme si j'avais besoin d'une aide quelconque pour me replonger dans cette incroyable saga que forment les films liés aux Avengers. En vrai, je veux surtout essayer de capter d'autres clins d'oeil et me remettre au point sur le Tesseract au cinéma, tout ça. Et pour être honnête, je les regarde presque tous une fois de plus au moins une fois par an, je suis pire que les chaînes françaises et les comédies avec Louis De Funès.
Le premier choix intelligent, qui ne peut pas faire de tort à Kenneth Branagh, est d'avoir fait des Asgardiens non pas des dieux à proprement parler mais des putains d'extraterrestres considérés comme des légendes. Sûrement une idée de ce grand monsieur qu'est Kevin Feige, qui a un plan et qui le mènera jusqu'au bout. C'était la chose la plus compliquée pour l'adaptation de Thor : un être divin qui rentre dans le corps d'un mec parce qu'il a chopé son marteau, ça doit avoir du mal à passer. Alors, ils ont préféré se tourner vers Ultimates et ils ont eu raison.
La finalité de cette idée est quand même d'introduire Loki et le reste des légendes nordiquo-Marvelliennes dans le monde d'Iron Man et de L'incroyable Hulk. Ca marche du tonnerre. C'est drôle à l'extrême, ça n'a la prétention de se prendre au sérieux à aucun moment et Chris Hemsworth se révèle comme la star de ce film, capable de transformer son personnage en véritable héros alors qu'il partait comme un gros balourd trop égocentrique et musclé pour réussir. Le genre qu'on adore détester, finalement. Et comment oublier Natalie Portman qui fait fantasmer toute une génération depuis 1999 ? Tom Hiddleston, ce génie machiavélique, pourtant attachant ? Ou même la ravissante Jaimie Alexander dans le rôle d'une femme forte ?
Je ne comprends pas ce qui a gêné dans ce film à sa sortie. Je l'ai tout de suite beaucoup aimé. Mais beaucoup de gens l'ont certainement vu sans le second degré qu'il possède, sans comprendre le ton de Marvel Studios. Ou les multiples références. Bruce Banner. Tony Stark. Donald Blake. Phil Coulson. Hawkeye. Putain, sans déconner, il y a même l'Agent Sitwell ! "Thor will return in The Avengers", c'est le message qu'on trouve à la fin du générique qui précède l'une des scènes cachées les plus brillantes de l'Histoire.
Et ce message symbolise le film lui-même. C'est un pari risqué de transporter à l'écran un comics qui a lui-même transformé un mythe en histoire de super-héros. Plus risqué en tout cas de faire un énième film sur un certain chevalier pas très blanc qui dans le matériel de base travail avec plein d'autres héros mais qui une fois arrivé à l'écran est enfermé dans son propre petit monde. Et ici, c'est un pari réussi. Pas uniquement parce qu'il s'agit d'un Marvel, mais parce qu'énormément de choix sont bons. Des choix que n'a pas su faire Warner Bros 3 ans plus tard pour adapter un autre héros à cape rouge.