L'amour est dans la puce...
"Ça c'est le pouls, ça c'est votre index. Laissez tomber le pouls, et carrez l'index dans le trou de balle. Et dîtes : ça vous direz un gâteau au chocolat bien chaud ?". Le film "Timer" est une poignée de main à Brodie Bruce. Un sujet intéressant et chaleureux : une invention informatique toute géniale permet de dater précisément (par un compte à rebours) la découverte du grand amour. Un jeu d'acteur pas flamboyant mais qui tient quand même la route : Emma Caulfield joue bien la frustrée de l'amour, Michelle Borth endosse avec beauté le rôle de la sexy bitch, tandis que John Patrick Amedori est intéressant dans son personnage immature qui en fait ne l'est pas vraiment... Quatre-vingt dix neuf minutes qui passent plutôt bien, mais on sent malgré tout que ce film est une merde !
La photographie est terriblement affreuse. On la croirait sponsorisée par Stephenie Meyer, avec une froideur surdéveloppée, et des décors risibles. Les timers sont tout ce qu'il y a de plus moche sur un poignet. Déjà, quitte à avoir un machin informatique sur le poignet, autant ne pas le faire ressembler à un vulgaire patch à la nicotine ou un pansement, et le faire fondre un peu avec la peau ou lui donner un style ornemental et agréable à l'œil ! Non ! On préférera le truc ultra moche...
Et que dire de l'évolution du récit, qui tourne franchement au ridicule... Oona attends le grand amour. Elle tombe amoureuse d'un jeune homme séduisant et sympathique. Il a un groupe de musique avec ses potes, et comme de par hasard, le père d'Oona est un célèbre producteur de musique... et j'en passe des bouffonneries ! "Timer" se révèlera alors un film très moyen et décevant, qui pourra vivre son heure de gloire dans les tranches horaires réservées à la ménagère de moins de cinquante ans sur TF1.