Avec sa deuxième casquette, Amalric, le réalisateur (Mange ta soupe…), porte un tendre regard sur ces authentiques strip-teaseuses aux formes aussi généreuses et sensuelles que leur jeu s’avère drôle et touchant. En prenant magistralement le contre-pied de la beauté féminine formatée, Amalric transmet en formidable passeur, dialogues et situations burlesques à l’appui, et bien avant l’ascension des Dita Von Teese et consorts, son amour pour le spectacle vivant, rêvé, désiré et inventé où les figures felliniennes auraient frayé pour notre plaisir de spectateur avec Marilyn et Geena Rowlands, la femme-actrice du cinéaste John Cassavetes. Cannes ne s’y est pas trompé en lui attribuant le Prix de la mise en scène. Total coup de cœur. Prix de la mise en scène au Festival de cannes 2010. Pour incarner ce quadra, autant débordé par ses artistes que dépassé par ses deux jeunes fils, Mathieu Amalric, l’acteur à l’impressionnante filmographie (Rois et Reine…), donne avec finesse dans le cabotinage contrôlé, cocasse et malicieux.