Un bijou décomplexé, tout droit sorti du cul d'une Amérique qui avait encore un regard sur elle même. Tout y est bon, de la BO exquise jusqu'au "finitions" burlesques. Le rythme est véloce, les plans nichons sont là et très bien dirigés (regardez comment ceux-ci sont bien intégrés au récit, sans oublier le soucis du détail), il y' a de la blonde à poil, du pseudo-freddie Mercury déguisé en malabar bi-goût éclatant à tout va chien d'aveugle et graisseuse adipée fana de milkshake, il y a du black à moustache, du décalé, mais aussi du sensible. On reprend le thème des monstres, des vengeurs de l'extrême et on mélange la pâte. Pur produit de la réflexion et des contestations contre le nucléaire, ce chef d’œuvre, ce trauma visuel jouissif nous donne envie de courir acheter de l'huile de massage et des amphétamines. Sans jamais être à court de bons gags, le film swing entre humour potache et gore survitaminé. Certains plans sont proches du génie nanar, certains vols planés sont bijoux, certains ralentis font miracles. Personne n'est épargné, du flic nazi hautement improbable aux dirigeants caricaturaux.
Un film pour drôleurs avertis, avides comme moi de bons films qui claquent. Le début du film est à voir absolument avec un café, ou un coca-cola.