Excellente technique et drame sans suspense.

Le célèbre journaliste Gabriele Romagnoli tient une chronique quotidienne dans le journal italien LA REPUBBLICA intitulée LA PRIMA COSA BELLA. Précisément le 23 août 2022, il a titré sa chronique 13 VITE, UN'IDEA dont je me suis permis de traduire librement un fragment. Dit ainsi :

13 vies, une idée

La première belle chose du mardi 23 août 2022, c'est la façon dont treize vies peuvent être sauvées dans le film du même titre, celui des jeunes garçons thaïlandais emprisonnés dans une grotte. C'est une histoire que nous avions presque oubliée, peut-être parce que nous réservons la RAM de notre cerveau aux drames. Est-ce que quelqu'un écrirait quelque chose sur l'anniversaire de cette fin heureuse ? Ron Howard l'a fait dans un bon film qui parvient à retenir l'attention même si tout le monde sait déjà comment ça se termine.

Ce que beaucoup de gens ne savent pas ou ont oublié, c'est pourquoi tout cela s'est produit. Les garçons ont été localisés, mais pour les faire sortir, il a fallu de nombreuses heures et un parcours sous-marin qu'ils pouvaient difficilement gérer avec succès. Et quoi ? A cette occasion, le sauveur était celui qui a trouvé des solutions auxquelles personne d'autre n'avait pensé, celui qui, n'ayant pas de solution, en invente une, rejette tout ce qui est considéré comme possible et décide de tenter l'impossible.

J'ai eu recours à ce préambule pour rappeler le fait qui a donné naissance à ce film, une grande leçon de coopération humanitaire de plusieurs personnes (cinq mille aprox.) de divers pays qui ont réalisé un exploit incroyable. On a pu sauver tous les réfugiés de la grotte, mais avec la triste perte de deux plongeurs thaïlandais.

Quand j'ai vu le film, je me suis parfaitement souvenu des journées de juin 2018 où le monde attendait ce sauvetage. Le film reflète comment a pu se produire comment ce miracle.

Je dois dire que j'ai été très surpris qu'AMAZON PRIME ait mis ce film dans son catalogue de sorties gratuites une semaine seulement après sa sortie aux États-Unis. Il me semble qu’il fait partie des films qui méritent d'être vus sur grand écran... mais le cadeau aux abonnés est le bienvenu. Peut-être, la projection sur Disney + de THE RESCUE et la première sur NETFLIX le 22 septembre de "THE CAVE RECUE", toutes deux sur le même thème, ont précipité la décision.

Lorsque je viens de voir un film ou une série, je lis généralement plusieurs critiques de journalistes spécialisés dans le cinéma auxquels je confie. Dans des cas comme celui-ci, où j'ose faire une petite critique personnelle, j'ai l'habitude d'augmenter les lectures de plusieurs opinions publiées.

Dans ce cas concret il y a diversité d'opinions. Je ne citerai qu'un seul positif (le plus) et un négatif. Parmi les plus positifs ou très positifs, il y a celui de Maria José Canovas sur le site de LOS INTERROGANTES, qui écrit : « C'est un film qui réussit à vous accrocher dès le début, alors qu'en même temps il excite. Le réalisateur réussit un mélange parfait de drame et de cinéma d'aventure qu'on n'avait pas vu sur les écrans depuis longtemps." Au contraire, Randy Meeks dans ESPINOFF dit que "le film a le meilleur et le pire d'un biopic : il est spectaculaire et fidèle aux faits, mais il n'y a ni personnages ni scènes… plutôt des sections de Wikipédia filmées".

Part ma part je pense que c'est un bon film, qui nous tient tendu même si nous connaissons la fin, et j'adhère à deux choses sur lesquelles tous les critiques sont d’acord : le tournage, les effets spéciaux et la photographie sont merveilleux et en revanche, les 145 minutes que dure le film sont excessives. Vingt minutes auraient pu se supprimer et, de ce fait, éviter la fatigue des téléspectateurs qui ne risquaient pas de passer plus de deux heures assis sur leur canapé.

Un dernier conseil : n'arrêtez pas de le regarder.