Une créature pour les dominer toutes, et dans les DTV les amener toutes.
Si Tremors n'est pas la première créature du film Bis ou bon marché, elle en est selon moi la quintessence et l'exemple de renouvellement, de réussite et de longévité le plus probant.
Depuis maintenant 30 ans les Graboïdes nous régalent et continue leur périple à travers plusieurs continent, changent d'apparences, s'adaptent etc...
Si vous avez lu ma critique de saga n°3 (https://www.senscritique.com/film/Jeu_d_enfant/critique/122925070 )
on est sur une saga dite " en entonnoir " puisque celle ci à basculer avec l'épisode 3 et 4 dans le nanar pour ensuite avoir droit à une refonte visuelle et une nouvelle visibilité ( sans mauvais jeu de mots ).
De plus je me permet de faire un lien avec mes critiques de saga n°4 sur le recyclage dans l'horreur et n°7 sur la cohérence interne des sagas pour comprendre les subtilités de la saga Tremors au maximum.
Ici je vais parler à nouveau d'une caractéristique des sagas d'horreur : Le bestiaire et comment celui-ci doit être construit pour être à la fois réaliste, intéressant, propre au renouvellement et aussi facilement reconnaissable.
Pour ça nous allons aborder chaque point un par un pour mieux comprendre comment fonctionne un bestiaire.
Le Réalisme : Pour le réalisme remontons en 1979, avec un tremblement de terre dans l'horreur : Alien. Ce dernier mettra en place en seulement 2 films son bestiaire avec un grand réalisme dans sa structure qui sera bien souvent reprise : Une petite créature parasite un hôte ( bien souvent humain ), grandit puis sort en le tuant. Il passe à taille adulte et recommence ce cycle. Pour expliquer d'ou viennent les aliens ont rajoute les oeufs, pondu par une reine.
Ce schéma, repris de la ruche et des abeilles, se retrouve dans d'autres sagas d'horreur bis : Tremors, Critters ou encore Starship Troopers.
Relancer l’intérêt: Pour relancer l'intérêt il faut pouvoir apporter de la nouveauté à chaque épisode, que ce soit dans le lore, dans l'environnement, dans les situations ou les enjeux etc...
Par exemple ici dans tremors on rajoute dans les trois premiers films les créatures petit à petit : tout d'abord les graboïdes dans le premier, dans le 2 les versions à deux pattes, dans le 3 les versions volantes.
Ensuite dans le 5, 6 et 7 on change l'environnement, la manière de les capturer/ combattre et on leur ajoute de nouvelles caractéristiques propres à leur environnement, en bref une mutation.
Reconnaître facilement la créature : Chaque créature doit se démarquer de celles déjà présentes dans le paysage horrifique.
Dans Aliens, les créatures ont leur environnement de métal et de chair dans lequel ils peuvent se fondre.
Ils ont aussi des caractéristiques propres en dehors de leur visuel : le sang acide par exemple.
Dans critters les piques paralysant ( regardez pas le téléfilm d'ailleurs qui détruit cet aspect ) ainsi que la capacité à se regrouper en boule géante.
Les Graboïdes peuvent sentir les vibrations dans le sol etc...
* Conclusion * : Pour conclure cette petite analyse rapide j'aimerais montrer quelques types de bestiaires pour bien différencier le type de bestiaire des sagas avant de se lancer dedans.
Le Bestiaire Cohérent et Renouvelé : Alien, Tremors, Critters, Starship Troopers
Le bestiaire large mais non renouvelé : Beaucoup de créatures mais toujours les mêmes types : Resident Evil ( bah c'est des zombies quoi des gros des petits, des fins, des chiens... ), Puppet Master ( même si cette saga sera bientôt traité dans une critique de saga et sera pas mal nuancé ayant le cul entre deux chaises ), insidious, conjuring et autres sagas d'esprits du coté japonais ju on, ringu etc...
Le bestiaire restreint mais renouvelé : souvent les sagas types " délire assumé " comme Sharknado, Evil Bong, Chucky, Freddy ( à lui tout seul c'est déjà tout un morceau faut avouer ).
Le bestiaire restreint non renouvelé : bah là souvent c'est l'ennui quoi... Les trucs à base de requins et d'animaux réels bien souvent mais pas que, on peut citer jeepers creepers ou rien n'est renouvelé que ce soit l'environnement, le monstre, les situations et tout ce que l'on à citer plus haut.
Bref voilà vous avez maintenant votre grille pour faire le tri quand vous commencer une saga d'horreur ou même un film.
Les sagas laissent le temps d'installer et renouveler un bestiaire mais le très récent Love and Monsters ( certes le coté horreur est léger ) arrivent à se positionner dans un bestiaire cohérent et renouvelé, ce qui le rend agréable à regarder.
En parallèle on comprend beaucoup mieux l'échec cuisant de Bumblebee qui fait machine arrière ( encore une fois sans jeu de mots vaseux ) en centrant un film sur un seul transformers quand le 5 et le 4 nous offrait un bestiaire élargi et intéressant ( pour ma part ).