Daammmmmmnn boy, rien de tel qu’un petit orgasme visuel et émotionnel signé Tony Scott, et bien sur, Tarantino. *True Romance* est comparable à une partie de jambes en l’air. Le plaisir monte en nous, petit à petit, subtilement et intensément, et finit par nous faire grimper aux rideaux! Nous suivons l’amour naissant et passionnel d’une jeune escort girl et d’un homme assez pommé, qui fuiront Detroit après avoir tué le *pimp* de cette dernière et volé « par mégarde » des kilos de coke.
Le casting nous en met pleins la vue. En commençant par ce couple mythique interprété par Patricia Arquette et Christian Slater (oh oui), bidon dans un premier temps, beaucoup trop spontanée (cf le mariage suivit du tatouage après 24h de rencontre), ils deviennent de plus en plus attachant et fascinant. Nous faisons face à un autre duo sensationnel, Dennis Hopper et Christopher Walken, ex-flic et père de Clarence, contre un des parrains de la drogue. Ils nous livrent une confrontation de 5 minutes, magnifique, drôle, excitante. Tarantino met sa plume au service de la repartie, et on adore ça ! Pour couronner le tout, nous rencontrons Brad Pitt, camé affalé sur un canapé, Gary Oldman version Jack Sparrow du ghetto, et Michael Rapaport dans le rôle du mauvais acteur.
Au volant d’une Cadillac rose bonbon, de la grisaille de Detroit au Mexique en passant par la West Coast et ses clichés (carrière et thunes), notre front commence à goûter sous les grands décolletés de Patricia, les collections de lunettes de soleils extravagantes, et les manteaux de fourrure panthère. Ce film sexy mêle l’absurde de l’amour aux grands mafiosos qui n’ont pas l’air de blaguer (quoiqu’ils se marrent bien de temps en temps!), et on ne sait plus où donner de la tête.
Tarantino nous montre son côté romantique et idyllique, à travers un amour sauvage et authentique, mais il n’oublie tout de même pas les excès de violences, pour ne pas non plus nous dépayser!
En bref, ce film barré et sulfureux ne vous laissera pas indifférent, et n’oubliez pas, « l’amour ça se passe comme ça, mais quelques fois, ça peut aussi se passer dans l’autre sens. »