Entre un Sam Neil qui n'a pas eu l'approbation de Brocolli, et un Brosnan retenu contractuellement sur un autre projet, le fameux rôle de 007 atterrit dans les bras de Timothy Dalton. Grand bien leur a pris ! En effet, dès les premières secondes de Tuer n'est pas jouer, Dalton s'approprie le rôle de l'agent secret magnifiquement bien, en lui insuflant un style plus froid et réaliste. Dès la scène d'ouverture, on sent qu'on a fait un grand pas en avant. Du niveau d'un GoldenEye. Pourtant c'est toujours John Glen à la réalisation, profitant sans doute du changement d'acteur pour opérer lui aussi un tournant dans la saga. Toutefois, il ne peut s'empêcher de garder quelques éléments kitch de ses précédentes productions comme l'Aston Martin gadgetisé de la tête au pied, des séquences de ski irréalistes, ou encore un bon vieux thème musical par le dernier groupe pop à la mode, ici a-ha. Le scénario lui aussi surfe encore et toujours sur la guerre froide, avec toutefois des scènes plus réalistes dans son contexte. Par exemple, adieu les scènes en Inde qui n'ont rien à voir comme dans Octopussy, et bonjour le Rideau de Fer et les moudjahidines afghans. L'exactitude de la géo-politique de l'époque est respectée. Mais 1987, c'est aussi la prise de conscience des MST comme le Sida. James Bond ne peut plus se permettre de baiser à couilles rabattues. A peine une James Bond girl passera à la casserole.

J'ai pas peur de le dire, la note est généreuse alors que le film n'est pas exempt de gros défauts. Notamment dans sa seconde partie, baissant de rythme, et tombant dans la facilité. Les scènes d'actions sont du déjà vus et revus (en ski, en avion en plein vol,...). Une deuxième partie qui n'est pas à la hauteur d'un premier rôle d'une grande intensité qui aurait mérité tellement mieux. Mais bon dieu, que ca fait du bien ce vent de fraicheur. Timothy Dalton tire le film à lui tout seul.
FlyingMan
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le 19 févr. 2013

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