Quasi monologué dans un huis-clos se déroulant dans une prison pendant l'Occupation , le personnage du lieutenant Fontaine (incarné par François Leterrier) arrive en fourgon qui bien auparavant tenta de s'y échapper. Mal lui en prendra , car celui-ci sera "bien accueilli" par un passage au tabac (et sans filtre s'il vous plait) . Autant décrire le lieu de notre hôte , on est dans lieu d'austérité , dans la rigueur, dans le glauque et entre les murs (pas de François Begaudeau , au fait j'adore l'esprit de ce mec et j'en ai rien à foutre qu'on le poursuive pour une diffamation sexiste de la part de l’historienne Ludivine Bantigny, mais alors rien à foutre ) ... Le style de Bresson est dépouillé , calme et son langage se rapproche plus d'un documentaire que d'un point de vue celui scientifiser ( puis qu'il s'agit d'un récit autobiographique d'un général des armées et d'un résistant français ) . Autant vous dire que je m'attendais à des tensions au sein de la prison, à des tentatives d'emprise du désespoir sur notre lieutenant ,de souffrance physique, psychologique , de peur durant l'évasion (au bout des trente premières minutes EXTRÊMENT longues) . Bref , un vrai film de suspense à la Hitchcock . Eh ho, Gn , on est dans du Bresson , ça n'aurait pas correspondu au style recherché de celui-ci , un dépouillement visuel , des décors extrêmement simples, de même que les plans utilisés . Sans oublier des dialogues brefs , ainsi que l' usage important de répétition des scènes et des sons. Donc , on est pas dans du Franklin J. Schaffner , ni dans du Alan Parker , ni dans du Frank Darabont , ni (ah , je me rend compte que je suis en train de faire une anaphore ..ana quoi ?) dans du Tony Kaye , et je m'arrête là car je ne peux pas énumérer tout les films d'incarcération . Bon la fin du film est comme l'indique ce film c'est donc l'évasion d'un condamné à mort ... "Si ma mère me voyait!" Et ça termine sous une musique de Mozart (comme il avait commencé d'ailleurs) , dirigé par le ou la chef d'orchestre Janine Disenhaus . La question est , me suis-je fait chier à regarder ce cinquième long métrage de Robert Bresson ? La question est dans la réponse (alors que je n'ignore pas que ce film est un peu la matrice des films d'action avec ce découpage de l'évasion à la fin qui figure comme dans n'importe quel film hollywoodien ) . Ce ton de l'austérité comme l'effacement des artifices ne me parle pas .
Allez , je vais lui mettre 5/10 , car je ne suis pas sans connaitre la réputation de ce metteur en scène dont critique , cinéastes (ses confrères de la nouvelle vague) et des initiés lui voue un culte .