Actualisation de l’adaptation du roman éponyme (déjà adapté, donc, dans les années 60), traitant de la paranoïa et du risque d’infiltration par l’ennemi (les Chinois dans la version originelle, d’où les Manchus).
En train de jouer aux soldats sur les dunes koweïtiennes (enfin, on dirait Ermenonville, avec des incrustations de feux de Bengale), la patrouille de Ben Marco (Denzel Washington, plutôt bien dans le naufrage) est attaqué par des méchants. Bon, là, déjà, pour éviter de payer trop cher la reconstitution du désert, on montre l’attaque en infra rouge, ou vert, enfin, bref, on ne voit pas grand-chose.
Ben Marco est assommé. Par qui ? Mystère. Toujours-est-y que c’est le pleutre du groupe, occasionnellement fils de sénateur, qui passe pour un héros (Liv Schreiber, fidèle à lui-même avec ses deux expressions de visage).
De nos jours, les survivants de l’assaut font des cauchemars (alors, c’est pas compliqué, un cauchemar dans ce film, c’est une scène où l’on ne comprend pas ce qui se passe et qui est filmée à la hache et montée à la truelle : en gros, tout ce film est un cauchemar). Ils ne se rappellent pas ce qui a bien pu se passer (le scénariste a oublié de leur filer le script du jour ?).
On se rend compte qu’un grand groupe pharmaceutique a œuvré dans l’ombre pour laver le cerveau du scénariste, du réalisateur, des acteurs, enfin, bref, de tout le monde, afin de permettre au neuneu de devenir héros de guerre, et de l’investir comme vice-président (enfin, si j’ai compris ce qui se passait entre deux micros siestes).
Notre cher Marco découvre qu’il a un implant sous l’omoplate, et se l’enlève avant d’aller arracher à coup de dent celui du neuneu. Bon, là, on se demande dans l’entourage du neuneu si c’est bien raisonnable de le rencontrer et de se laisser enfermer dans un bureau avec lui.
Il se passe des trucs bizarres, d’ailleurs, les plans sont tous de traviole, genre, le neuneu dès qu’il entend son nom au téléphone, il va dans une pièce cachée derrière sa porte de placard pour se faire implanter des trucs dans le cerveau (l’honneur est sauf, il reste neuneu).
Bon, autant vous dire que la suite, j’ai décroché, hormis un soupçon d’inceste entre la mère arriviste et son rejeton idiot.
Mais bon, tout est bien qui finit bien, enfin je crois, parce que quand j’ai rouvert les yeux, on était au générique de fin (putain, j’ai eu droit à un lavage de cerveau moi aussi !).
On a connu Jonathan Demme plus inspiré, et les acteurs ne l’aident pas beaucoup.